Voix et orgue de barbarie,

le 21 mars 2015 dans la grande salle de l’Opéra national de Lorraine

Belle audience pour cette manifestation ouverte au public, comme chaque année, dans le cadre de notre partenariat avec l’Opéra national de Lorraine.

Il n’en fallait pas moins pour accueillir sur scène Jean-Bernard Michaud aux manettes de son orgue de barbarie, les toiles de Gregory Brunsberger sur le thème Musique et opéra (simultanément exposé à la galerie Raugraff), et une formation chorale d’une douzaine d’adhérents de notre association, autour de Mô Frumholz.

Selon les mots de cette dernière, c’est bien « la découverte d’un nouvel espace musical » qui nous est proposé, « conjuguant musique populaire et mélange des genres, complètement en accord avec notre thématique de l’année, Musiques en tous genres ».

Quelles sont les origines de l’orgue de barbarie, d’où vient sa dénomination, comment a-t-il évolué, quelles en sont les déclinaisons ? Autant de questions traitées au fil de la rencontre par M. Michaud, à la fois facteur, restaurateur, actionneur de l’orgue, et en même temps chanteur (il nous donne à entendre une voix de contre-ténor sur une pièce de Purcell). Il mentionne l’engouement de Victor Hugo, par exemple (de la musique je n’aime que l’orgue de barbarie et les chansons de Dédé (ie Adèle)), ou la remarque de Mendelssohn (mes œuvres seront reconnues et célèbres à partir du moment où elles seront jouées sur les orgues de barbarie)…

Le chœur, qui a travaillé avec lui plusieurs heures la veille, nous entraîne avec maestria dans un tourbillon musical à travers les siècles. Un réglage permet de caler l’instrument sur les voix pour chacune des interprétations : A quoi ça sert l’amour ?, Mon amant de Saint-Jean, Le galérien, Greensleeves, Shah Shah persan, Lili Marlène, J’aime les filles, La vie en rose…

Une belle matinée qui peut se déguster à nouveau en photos et en vidéo sur le site de Des’Lices.

Marie-Christine Haton