Semaine Dmitri Hvorostovsky au MET (disponible en ligne gratuitement)

Pour vous consoler (paradoxalement !) de la désolante mise en scène de l’Aida de Verdi (mais dans une excellente distribution) proposée par l’Opéra de Paris et diffusée hier dimanche 21 février sur Arte (et toujours disponible sur Arte Concert), et pour les habitués des retransmissions du MET (Metropolitan Opera de New York) via Kinépolis, je vous signale que le MET met gratuitement à la disposition de tous (au moins ceux équipés d’une box internet, donc vous tous qui me lisez) chaque jour un nouvel opéra parmi ses productions enregistrées. Aujourd’hui par exemple, on peut voir Turandot dans la production grandiose de Zeffirelli reprise en 2010. Vous pouvez la trouver en suivant ce lien.
Ainsi se termine toute une semaine consacrée aux mises en scène d’opéras par Zeffirelli.

A partir de demain mardi matin (heure française) commence une semaine consacrée aux opéras où chantait le grand baryton russe Dmitri Hvorostovsky (le baryton à la « crinière blanche »), décédé prématurément en 2017 suite à une tumeur au cerveau. Vous pourrez ainsi voir successivement Le Trouvère de Verdi (demain mardi), La Dame de Pique (mercredi) et Eugène Onéguine (jeudi) de Tchaikovsky, Ernani (vendredi) et Traviata (samedi), Un Bal masqué (dimanche) et de nouveau Le Trouvère (lundi prochain) de Verdi.
Voir le détail des diffusions en cliquant ici.

La question de la diversité à l’Opéra National de Paris, et ailleurs…

Constance Rivière, Haute fonctionnaire, et Pap Ndiaye, historien, ont remis en décembre 2020 leur rapport sur la diversité que leur avait commandé Alexandre Neef, le directeur général de l’Opéra National de Paris. L’institution parisienne est le « navire amiral » des maisons d’opéra en France. Les conclusions de ce rapport peuvent dans une certaine mesure intéresser notre Opéra national de Lorraine. Comme le résument nos amis du site Forumopera, « en s’entretenant avec une centaine de personnes au sein de l’institution [les rapporteurs] ont mis en exergue la nécessité d’un programme culturel spécifique à la professionnalisation des personnes issues de la diversité, d’un plan de lutte contre le racisme, les discriminations, le harcèlement, et la présence d’un référant au sein de l’institution. Sur le plan artistique, tous deux ont souligné que le répertoire le plus souvent retenu, issu du 18e et 19e siècle, donnait à voir une représentation stéréotypée du monde et une vision souvent exotisée des civilisations non européennes. Le blackface a été aussi en question : grimer un chanteur peut constituer une porte ouverte aux stéréotypes raciaux. « La diversité  n’est pas une question de calendrier mais de culture » a insisté Alexander Neef suite à l’intervention des rapporteurs. D’ailleurs pour Lui, « ce rapport n’est qu’une prémisse à une préoccupation qui se doit d’être permanente au sein de l’ONP ». Vous pouvez consulter le rapport dans son intégralité en cliquant sur le lien ci-dessous. RAPPORT SUR LA DIVERSITE _OPERA DE PARIS_09-02-21