Noémie Lapierre et Claire Kalisky ont vaincu la timidité propre aux artistes pour nous présenter leur instrument respectif, à savoir la clarinette et le cor.

Noémie Lapierre est co-soliste à l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy et Claire Kalisky est titulaire cor solo à l’Orchestre de Chambre du Luxembourg.

Cette conférence-débat fut ponctuée d’illustrations musicales intéressantes présentées à l’appui de la découverte du fonctionnement de chaque instrument. Nous avons entendu le mouvement lent de la Grande symphonie de Schubert qui est au programme du prochain concert de l’orchestre de Nancy fin novembre 2015, sous la direction de Sebastian Lang-Lessing.

La clarinette fait partie de la famille des bois caractérisée par son anche simple et sa perce quasi-cylindrique. Elle a été créée vers 1690 sur la base d’un instrument à anche simple plus ancien : le « chalumeau ». Elle possède une grande tessiture et nous avons pu entendre la note la plus grave et la note la plus aigue… c’est surprenant ! La clarinette soprano est le modèle le plus commun.

Noémie Lapierre joue de la clarinette dans les morceaux de musique classique au sein de l’orchestre, mais elle précise que cet instrument est aussi utilisé dans le jazz.

Claire Kalisky, issue d’une famille de musiciens, nous explique qu’elle joue un cor d’harmonie, version moderne du cor à pistons inventé au 19e siècle sur la base du cor naturel. C’est un instrument à vent de la famille des cuivres. Le sien pèse six kilos.

Le corniste produit les notes de la gamme par vibration des lèvres sur l’embouchure. Sa main gauche active trois ou quatre palettes, pour changer la hauteur du son. La main droite est placée dans le pavillon pour soutenir l’instrument.

Le cor moderne ou cor d’harmonie est présent dans les orchestres symphoniques, des ensembles de musique de chambre ; il est par ailleurs souvent sollicité dans les musiques de films de toutes sortes.

Les adhérents volontaires ont pu « tester » chacun des instruments démontrant la difficulté de sortir des sons à brûle pourpoint. Nous apprécions d’autant plus quand l’instrument est bien joué, mais cela demande un entraînement quasi-quotidien.

Mô Frumholz aborde la thématique de l’émancipation et la place de la femme dans les orchestres.

Elle remercie l’assemblée pour son écoute attentive et les deux musiciennes d’avoir su nous faire partager leur passion des instruments à l’appui d’extraits musicaux variés et fort plaisants.