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Vous les avez vus à l’Opéra national de Lorraine, vous pourrez les revoir dans d’autres mises en scène…

  • Barry, L’Importance d’être constant   [Operavision]    [création mondiale à Nancy en mars 2013 | Tito Muñoz / Sam Brown ]  jusqu’au 21 février 2020 
    Fribourg, Nouvel Opéra | 2019 | Jérôme Kuhn / Julien Chavaz | « « Le livret du compositeur réutilise en le condensant le texte de la pièce éponyme d’Oscar Wilde, L’Importance d’être Constant (selon son titre français), datée de 1895, et son sujet de personnages égarés qui s’inventent une autre vie (et à l’occasion un nom : Ernest, ou Constant dans sa version française) à travers des péripéties d’une loufoquerie empreinte de nonsense. Un joyeux délire, dans une précision millimétrée, parcourue d’une vie et d’un humour de chaque instant. Ce qui répond tout à fait l’esprit de la pièce, sa drôlerie décapante et son absurdité ravageuse… (concertclassic) « traduire en Comment musique le fameux nonsense britannique et son inquiétante étrangeté ? C’est à ce défi qu’a cherché à donner une réponse le compositeur irlandais Gérald Barry… La troupe fribourgeoise est absolument impressionnante tant vocalement qu’au plan scénique. » (musicologie.org)
  • Dvorak, Rusalka  [Operavision] à partir du 14 février  Nancy | saison 2010-11 | Christian Arming / Jim Lucassen
    Anvers, Opéra Ballet Vlaanderen | 2020 | Giedré Šlekytė / Alan Lucien Øyen | « Rusalka, conte lyrique inspiré de La petite sirène ou encore de Undine, est l’avant-dernière œuvre de Dvořák et l’un de ses plus grands succès. Dans cette production de l’Opéra Ballet Vlaanderen, le metteur en scène et chorégraphe norvégien Alan Lucien Øyen apporte une nouvelle dimension à ce chef-d’œuvre du répertoire tchèque en dédoublant les personnages principaux sur scène, à la fois représentés par un·e chanteur·se et un·e danseur·se, renforçant ainsi le profond onirisme de l’opéra. Le personnage de Rusalka est incarné par l’impressionnante soprano sud-africaine Pumeza Matshikiza et l’orchestre dirigé avec brio et intensité par la cheffe lituanienne Giedré Šlekytė. » (Operavision)
  • Mozart, Don Giovanni   [ArteConcert]   Nancy | saison 2017-18 | Rani Calderon / Jean-François Sivadier
    Budapest, Armel Opera Festival | 2019 | / Róbert Alföldi | Ildi Tihanyl | « Le Armel Opera Festival en Hongrie est aussi un concours de chant dont les lauréats remportent une occasion de se représenter ainsi dans des productions d’opéra. Le metteur en scène Róbert Alföldi et le Pannon Philharmonic rencontrent ainsi des chanteurs d’Équateur : Alex Rodriguez (dans le rôle-titre de Don Giovanni) et Ricardo Panela (son valet Leporello). » (olyrix)
  • Mozart, Don Giovanni     [Operavision]  Nancy | saison 2017-18 | Rani Calderon / Jean-François Sivadier
    Rome, Opéra | 2019 | Jérémie Rhorer / Graham Vick|
  • Mozart, Les Noces de Figaro   [ArteConcert]    Nancy | saison 2006-07 | Juraj Valcuha / Jean Lierlier |
    Vienne, Armel Opera Festival | 2019 | Ádám Medveczky / Máté Szabó | « Le metteur en scène hongrois Máté Szabó juge cet opéra en 4 actes de Mozart toujours aussi moderne et novateur dû à son mélange d’éléments comiques et tragiques, d’opéra buffa et seria, ainsi que pour sa capacité à capturer l’essence de notre nature humaine… le spectateur est invité à revisiter cette fresque musicale qui souligne nos vices et nos aspirations avec humour. » (ArteConcert)
  • Offenbach, La Belle Hélène    [ArteConcert]   Nancysaison 2018-2019 | Laurent Campelone / Bruno Ravella |
    Lausanne, Opéra | 2019 | Pierre Dumoussaud / Michel Fau | « L’extravagant Michel Fau s’empare du plus populaire des opéras-bouffes de Jacques Offenbach dans une mise en scène très attendue, chaussant pour l’occasion les sandales du roi Ménélas. » (Arteconcert)
  • Puccini, Madama Butterfly     [France.tv]    Nancysaison 2018-2019 | Modestas Pitrėnas / Emmanuelle Bastet| Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Speranza Scappucci / Stefano Mazzonis di Pralafera | « Si Pinkerton revient bien à bord du navire Abraham Lincoln, c’est à bord d’un hélicoptère qu’il revient chez Butterfly, au cours d’une scène qui ne manque pas de provoquer quelques gloussements de la part du public (l’engin se pose sur le toit du vilain immeuble moderne qu’habite désormais Cio-Cio-San)… Pourtant, la première partie du spectacle semblait on ne peut plus traditionnelle, la transposition vers les années 1950 étant fort discrète. Dans un décor passablement kitsch, où il ne manque que le pont japonais cher aux mises en scène qui ravissait nos aïeux, Butterfly et son cortège font irruption dès l’ouverture, ce qui gâche un peu l’apparition prévue ensuite  (forumopera) « Au-delà d’une distribution inégale, on en retiendra l’intéressant pari d’une transposition de l’action dans le contexte nippon plus récent, laquelle ne va pas sans ménager quelques surprises, outre un sensible détournement de l’argument frisant le contre-sens lors du tragique dénouement final… Que penser de la contestable et ultime surprise réservée au spectateur aux derniers instants de la représentation, laquelle trahit quelque peu le livret et l’essence de l’œuvre ? Après le suicide d’honneur, pudiquement masqué, de l’héroïne, Lady Pinkerton se précipite vers un landau… vide d’où elle ne peut extraire que couvertures et coussins. Le couple repartira meurtri et les mains vides aux États-Unis : pas de bambin à l’horizon. Butterfly a-t-elle fantasmé une hypothétique grossesse ? A-t-elle manipulé le lieutenant pour favoriser son retour et le piéger ? Ou l’enfant a-t-il disparu ? À chaque spectateur d’établir sa vérité avec cette tragique fin ouverte, réinventée de manière discutable. » (resmusica)
  • Puccini, Madame Butterfly  [Operavision]  Nancy | saison 2018-19 | Modestas Pitrènas / Emmanuelle Bastet
    Stockholm, Royal Swedish Opera | 2018 | Ben Gernon / Kirsten Harms | « Le dernier des trois grands opéras de Puccini, Madame Butterfly, est aussi beau que déchirant. La soprano lituanienne Asmik Grigorian chante le rôle-titre dans cette production colorée du Royal Swedish Opera, caractérisée par l’éclat et le kitsch du Japon d’après-guerre. » (Operavision) « Dans cette production, l’action a été déplacée (sans conséquence) vers une période postcoloniale au milieu du 20e siècle, avec la famille Butterfly dans des vêtements kitsch asiatiques… La voix d’Asmik Grigorian (Cio-Cio-San), à ce stade de sa carrière, est parfaite pour ce répertoire… Pour la première fois, j’ai vu à quel point elle est consciente de l’abandon de Pinkerton et comment sa croyance granitique en son retour est une façade, une mascarade désespérée qu’elle joue pour se duper. » (bachtrack)
  • Puccini, Turandot    [ArteConcert]  Nancy | saison 2013-14Rani Calderon / Yannis Kokkos
    Barcelone, Liceu | 2019 | Josep Pons / Franc Aleu | « Le choix du metteur en scène a été de transposer l’œuvre dans le futur… Pourquoi pas !… Le spectacle en lui-même est somptueux, mais trop c’est trop… débauche de laser, d’images synthétiques, de couleurs et de lumières, on ne sait plus où regarder, et les personnages principaux sont un peu noyés dans la masse… distribution dont la qualité première est l’unité et l’équilibre… orchestre boosté par un Josep Pons en grande forme. » (forumopera) « Si ce progrès technologique occupe la place prépondérante dans la lecture d’Aleu et Gómez, il est là pour être dénoncé. Les personnages sont divisés en deux mondes, séparés par la notion de l’Amour. L’univers auquel appartient Turandot est celui des robots et androïdes (joués par le chœur) qui idolâtrent son image de princesse insensible à l’amour des hommes. Par opposition, Timur, Liù et Calaf sont les êtres humains capables d’aimer et de se vouer au sacrifice… » (olyrix)
  • Puccini, Turandot     [France.tv]    Nancy | saison 2013-14 | Rani Calderon / Yannis Kokos     
    Madrid, Teatro real | 2018 | Nicola Luisotti / Robert Wilson | « Depuis sa Butterfly créée il y a très exactement 25 ans à l’Opéra Bastille, Robert Wilson n’avait plus abordé Puccini. Sa rencontre avec Turandot permet la création d’un spectacle visuellement fort, très bien servi musicalement. » (olyrix) « A 77 ans, Bob Wilson sait nous surprendre avec une approche scénique renouvelée. » (forumopera) « Une proposition de minimalisme académique basée sur la lumière, la couleur et le statisme typiques du langage de Wilson. Nicola Luisotti signe une direction musicale énergique et vibrante qui aide, et beaucoup, le résultat final. » (elasombrario)
  • Rossini, La Cenerentola     [Operavision] Nancy | saison 2008-09 | Paolo Olmi / Stephan Grögler
    Dublin, Irish National Opera | 2019 | Fergus Sheil / Orpha Phelan | « D’excellents solistes, un chœur raffiné et des décors de contes de fées » (bachtrack)
  • Strauss, Ariane à Naxos   [ArteConcert] Nancy | saison 2016-17 | Rani Calderon / David Hermann
    Festival d’Aix en Provence | 2018 | Marc Albrecht / Katie Mitchell | « Si la production est très satisfaisante sur le plan musical, la mise en scène nous perd en chemin… » (Télérama). « Malgré un plateau luxueux, dominé par l’Ariane de Lise Davidsen, les chanteurs peinent à donner le meilleur d’eux-mêmes dans le triste spectacle de Katie Mitchell… » (Diapason) « le Festival d’Aix-en-Provence a mis de son côté de beaux atouts, à commencer par une distribution de choix. Mais la fête n’est pas au rendez-vous… » (L’avant-scène opéra)
  • Stravinsky, The Rake’s Progress   [ArteConcert] Nancy | saison 2011-12 | Tito Munoz / Carlos Wagner
    Festival d’Aix en Provence | 2017 | Tim Brown / Simon McBurney | «C’est étonnamment le travail du metteur en scène britannique Simon McBurney qui vise juste, à l’inverse des autres composantes… » (resmusica) « Sa vision de The Rake’s Progress repose sur une excellente idée de départ, mais qui, à elle seule, ne suffit pas à porter le spectacle aux sommets les plus élevés… » (forumopera) « la direction musicale n’est pas à la hauteur de l’imaginaire stravinskien… » (Télérama) « Avec une distribution très homogène, et un spectacle accompli, c’est un succès incontestable… » (wanderersite)
  • Verdi, Aida   [France.tv]  Nancy | saison 2018-19 | Giuliano Carella / Staffan Valdemar Holm
    Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Speranza Scappucci /Stefano Mazzonis di Pralafera | « Mis en scène par Stefano Mazzonis, le classique de Verdi se déploie dans un classicisme totalement assumé. La Cheffe Speranza Scappucci parvient de son côté à trouver des nuances méconnues à cette partition figurant parmi les hits de l’opéra… » (lesoir) « La mise en scène efficace, quoique très neutre et sans beaucoup d’originalité… La direction musicale peu fouillée d’une Speranza Scappucci plus habile qu’habitée ne s’embarrasse guère de détails et pèche par un certain prosaïsme dans l’enchaînement des nuances… » (resmusica) « Absence de véritable direction d’acteurs… » (bachtrack)
  • Verdi, Nabucco    [France.tv]   Nancy | saison 2014-15 | Rani Calderon / John Fulljames |
    Vérone, Arènes  | 2017 | Daniel Oren / Arnaud Bernard | « Parti-pris du metteur en scène qui replace l’œuvre à l’époque de sa composition : il ne s’agit plus des Hébreux prisonniers des Babyloniens sous Nabuchodonosor dans la Bible, mais de l’Italie occupée par l’Autriche à l’époque de Verdi, au milieu du XIXe siècle. Rapport pertinent bien entendu… Indéniablement, le spectacle “en met plein les yeux”, mais pas les oreilles : le grand show est fait pour être vu de loin, apprécié depuis les arènes, car en vidéo les figurants sont montrés de près et, pour ne pas perturber la musique, ils s’agitent sans émettre un son, comme de vieux personnages d’un film muet. »(olyrix) « la transposition de Nabucco en plein Risorgimento non seulement fonctionne mais fait naître un réseau de correspondances pertinentes, sans se priver d’effets spectaculaires (on est quand même à Vérone !) dont l’impact visuel est toujours nourri d’une épaisseur sémantique réelle… les interprètes sont hélas trop souvent loin de l’irréprochable, y compris les chœurs vaillants (nombreux !) mais peu stylistes. » (avant-scèneOpéra)

Si vous aimez les opéras baroques…

  • Cavalli, Ercole Amante    [ArteConcert]
    Paris, Opéra Comique | 2019 | Raphaël Pichon / Valérie Lesort et Christian Hecq | « C’est donc à trois heures d’enchantement que nous convient les artistes ce soir… L’enchantement est d’abord visuel… Certains pourront préférer les recherches de scénographes faiseurs d’images qui se veulent plus contemporaines (les Cogitore ou Castellucci par exemple), mais on ne peut pas reprocher à cette équipe de manquer d’ambition plastique pour autant et au moins ce soir a-t-on le souci du théâtre… La meilleure production moderne d’un opéra de Cavalli. » (forumopera) « Trois siècles et demi après sa création à Paris, l’opéra composé pour les noces de Louis XIV s’invente de nouveaux fastes… » (diapason) « Un spectacle trépidant, qui n’hésite pas à marier Le Cinquième élément de Luc Besson aux films de Tim Burton, La Reine des neiges à Astérix… On s’amuse beaucoup – mais fallait-il pour autant transformer Ercole amante en énorme opéra bouffe ? » (Avant-scène opéra)
  • Grétry, Richard Cœur de lion     [France.tv]         
    Versailles, Opéra royal | 2019 | Hervé Niquet / Marshall Pynkoski | « Marshall Pynkoski a choisi de transposer l’action au siècle des Lumières, sans toutefois chercher à identifier le souverain incarcéré à un monarque ayant connu les mêmes désagréments peu après 1784, année de la création de l’œuvre. L’essentiel est que le spectacle soit fluide et surmonte l’écueil que peuvent être les dialogues parlés, ce que facilite une distribution (presque) entièrement francophone. Les ballets réglés par Jeannette Lajeunesse Zingg s’intègrent parfaitement à l’action… Hervé Niquet dans la fosse entraîne son Concert Spirituel tambour battant mais sans jamais donner le sentiment de brusquer les choses. » (forumopera) « l’Opéra royal de Versailles vient de recréer un opéra-comique écrit en 1784 et fort célèbre en son temps. L’Histoire y est traitée avec désinvolture, mais personne ne se plaindra d’une telle gourmandise visuelle, plus proche de la comédie musicale que de l’opéra traditionnel. » (telerama) « Pour souffler ses 250 bougies, l’Opéra royal se devait de reprendre cette partition du musicien favori de Marie-Antoinette, écrite sur un livret de Sedaine. Dans un décor de toiles peintes conçu par Antoine Fontaine, Marshall Pynkoski ressuscite une époque : production classique, mais en rien empesée, allègrement troussée, pleine de rythme et de verve, avec une chorégraphie à l’unisson signée Jeannette Lajeunesse Zingg. Versailles comme si vous étiez… Et les chanteurs, habillés de jolis costumes des années 1780, excellent dans les dialogues parlés. » (diapason)
  • Lully, Les Amants magnifiques    [France.tv]
    Rennes, Opéra | 2017 | Hervé Niquet / Vincent Tavernier | « On ne sait, de la nouvelle production qui nous est proposée ce soir, et qui fera date, ce qui est le plus magnifique ! Les amants, certes, comme tous les acteurs, chanteurs et danseurs. Les décors de Claire Niquet… Les costumes d’Erik Plaza-Cochet… La direction à la fois rigoureuse et souple d’Hervé Niquet et son orchestre Le Concert spirituel, aux sonorités toujours parfaites, n’ont plus rien à prouver et créent une grande part de l’enchantement. La mise en scène enfin de Vincent Tavernier, qui rend fluide et fascinante une intrigue au demeurant banale, mais oscillant entre marivaudage (déjà) et drame intime. » (forumopera) « Le rythme et la tenue du discours ne sont pas moins en question chez les musiciens. Riant à la cantonade, Hervé Niquet met-il autant d’application à conduire un Concert Spirituel en très petite forme ? Articulations et gradations négligées, dilution du festif dans le hâtif, pastorale en berne. Les muses sont aussi en peine du côté du chant, masculin notamment. » (diapasonmag)
  • Lully, Phaëton    [France.tv]
    Versailles, Opéra Royal | 2018 | Vincent Dumestre / Benjamin Lazar | « Le metteur en scène nous entraîne dans un univers atemporel plus près de l’heroic fantasy et de la bande dessinée que de la tragédie lyrique. Si le Grand Siècle est encore présent, ce n’est qu’en filigrane et par allusions ainsi que dans la gestique des personnages principaux. L’élément chorégraphique a été remplacé par quelques pantomimes assez sommaires et c’est la vidéo qui prend en charge les divertissements de fin d’actes… L’impression générale est celle d’un spectacle pauvre… Faute d’une lecture théâtrale à la hauteur des enjeux de l’œuvre, il faut se consoler avec la réalisation musicale – qui se situe néanmoins à un niveau inégal de réussite. » (avant-scène opéra) « Le spectacle distille une émotion parfaitement accordée à celle transmise par la musique et offre certains tableaux inoubliables… Succès complet pour ce spectacle que l’on espère pouvoir applaudir de nouveau lors d’éventuelles reprises, vivement souhaitées ! » (olyrix) « Ce n’est ni beau ni vilain, ni impressionnant… L’impossibilité qu’a Dumestre à soutenir un rythme ou une idée plus d’une demi-douzaine de mesures se trouve décuplée par des archets trop chewing-gum à notre oreille… et pourtant sa sensibilité l’emporte et nourrit le théâtre. » (diapason) « Dans la fosse, Vincent Dumestre dirige un ensemble nourri, formé par la rencontre du Poème Harmonique avec les instrumentistes de MusicÆterna : le résultat est un orchestre grouillant de vie, auquel le chef impose une riche palette de nuances, changeant sans cesse de couleurs au gré de l’écriture lullyste, avec des effets particulièrement frappants qui collent admirablement à l’atmosphère de l’action… Rêvons d’un DVD qui immortaliserait ce spectacle. » (forumopera)
  • Purcell, The Indian Queen     [France.tv]         
    Lille, Opéra | 2019 | Emmanuelle Haïm / Guy Cassiers | « Nous en rêvions, Emmanuelle Haïm l’a fait, retrouvant pour l’occasion le metteur en scène flamand Guy Cassiers. Cette nouvelle production de The Indian Queen réinsère la musique de Purcell dans la pièce de théâtre pour laquelle elle fut composée… Avec ce projet ambitieux et risqué, l’Opéra de Lille crée l’un des événements les plus excitants de la rentrée lyrique… (forumopera) « La production réussit pleinement dans son ambition de créer un objet esthétique tout à fait original et à sa façon assez captivant. » (Avant-scène opéra) « Le metteur en scène flamand Guy Cassiers et la cheffe française Emmanuelle Haïm ont, de ce fait, jugé opportun de remanier quelque peu l’ouvrage. Ils en proposent ainsi rien moins qu’une recréation, assurant à la musique une présence plus continue (avec des pièces de John Blow et Matthew Locke, soit une heure de musique à peu près, contre deux de texte parlé), mais en maintenant l’intégralité de la pièce de théâtre originale… Le travail de Guy Cassiers sur cette production nous semble comme l’un de ses plus aboutis, et il réussit la quadrature du cercle en faisant entrer en osmose l’univers théâtral, défendu par huit comédiens britanniques, et la partie musicale, dévolue à neuf chanteurs provenant également tous de la patrie de Shakespeare… L’ensemble de comédiens et chanteurs ne mérite que des éloges, pour leur talent autant que leur engagement… Dernier bonheur de la soirée, la baguette d’Emmanuelle Haïm à la tête d’un superbe Concert d’Astrée. » (opera-online)
  • Rameau, Les Boréades    [France.tv]
    Dijon, Opéra | 2019 | Emmanuelle Haïm / Barrie Kosky | « Barrie Kosky est bien notre magicien d’Oz, le seul à savoir ainsi combiner intelligence, sensibilité et beauté. Il prouve qu’il n’est pas nécessaire de transporter les intrigues des opéras dans un hôpital psychiatrique ou sur la lune pour présenter des spectacles d’aujourd’hui… La chorégraphie d’Otto Pichler est actuelle et colle parfaitement aux innombrables danses dont la partition est émaillée… Jamais l’orchestre de Rameau n’avait autant scintillé des mille nuances des instruments à vent » (forumopera) « Les Boréades était probablement, avec Les Troyens, un des deux spectacles les plus attendus de l’année. Le résultat, servi sur un plateau musical de très haut vol, comble l’impatience au-delà des espérances. » (resmusica) « Tandis que les scènes parisiennes boudent l’opéra baroque français, Dijon s’offrait le mois dernier la partition la plus dense et jouissive de Rameau, où triomphait Emmanuelle Haïm. (diapason) « Réussite absolue et souffle du génie » (classiquenews)
  • Rameau, Les Indes galantes     [ArteConcert]
    Paris, Opéra Bastille | 2019 | Leonardo García Alarcón / Clément Cogitore | « On peut difficilement parler de mise en scène, c’est davantage une performance de scénographe s’initiant à la direction d’acteur, et le paysage qu’on nous déroule pendant 3h30 est hélas bien pauvre et sinistre… Ce sont bien les musiciens qui sauvent la soirée et l’on comprend mal qu’ils puissent tolérer un tel saccage du final tant leur performance témoigne d’un amour profond de cette œuvre… Leonardo García Alarcón est l’un des meilleurs danseurs de la soirée : ses gestes amples et précis nous proposent sans doute la meilleure version des Indes Galantes que nous ayons entendue. » (forumopera) « Cette production de l’opéra-ballet de Rameau concilie sans effort baroque français et danses de rue, mais peine à remplir les vides narratifs laissés par le livret. L’enchantement musical compense heureusement la pauvreté du discours scénique. »(télérama) « Les Indes galantes version hip-hop à Bastille, “Les Sauvages” à la Fashion Week… La légendaire Danse des Sauvages (dans l’ultime épisode de l’œuvre) est à ce point puissante en terme d’énergie musicale et chorégraphique, que le reste du spectacle semble des prolégomènes à cette scène déjà chorégraphiée en 2017 par Clément Cogitore pour la 3e Scène -espace numérique de l’Opéra de Paris. » (olyrix)
  • Vivaldi, Juditha Triumphans   [OperaVision] Amsterdam, Dutch national opera | 2019 | Andrea Marcon / Floris Visser | « Oratorio composé pour l’édification spirituelle plutôt que pour l’opéra, Floris Visser le transforme avec succès en un drame plausible de la guerre. Jeune distribution talentueuse et talent musical de l’ensemble baroque La Cetra… » (bachtrack) « Vissser ne pense qu’à ce que nous ne voulons vraiment pas voir sur une scène d’opéra : les nazis !… Des réfugiés de la Seconde Guerre mondiale bien vêtus, sont poursuivis par des soldats de la Wehrmacht… »  (klassikerwelt) « Le réalisateur déplace l’opéra, qui se joue à l’époque de l’Ancien Testament vers la fin de la Seconde Guerre mondiale en Italie. Nous ne voyons pas des Juifs et des Assyriens, mais des partisans italiens contre des soldats allemands. Cela permet à Visser de se concentrer sur le rôle des femmes dans la guerre… » (theaterkrant)

Si vous aimez Mozart…

  • Mozart, Don Giovanni   [ArteConcert]   Nancy | saison 2017-18 | Rani Calderon / Jean-François Sivadier
    Budapest, Armel Opera Festival | 2019 | / Róbert Alföldi | Ildi Tihanyl | « Le Armel Opera Festival en Hongrie est aussi un concours de chant dont les lauréats remportent une occasion de se représenter ainsi dans des productions d’opéra. Le metteur en scène Róbert Alföldi et le Pannon Philharmonic rencontrent ainsi des chanteurs d’Équateur : Alex Rodriguez (dans le rôle-titre de Don Giovanni) et Ricardo Panela (son valet Leporello). » (olyrix)
  • Mozart, Don Giovanni     [Operavision]  Nancy | saison 2017-18 | Rani Calderon / Jean-François Sivadier
    Rome, Opéra | 2019 | Jérémie Rhorer / Graham Vick|
  • Mozart, Il Sogno di Scipione [France.tv]       jusqu’au 18 février
    Venise, La Fenice | 2019 | Federico Maria Sardelli /Elena Barbalich | « Avec la direction compétente et vivante de Federico Maria Sardelli – un expert de ce répertoire – six jeunes chanteurs donnent vie aux dix joyaux de Il sogno di Scipione… » (bachtrack)
  • Mozart, La Clémence de Titus   [France.tv]
    Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Thomas Rösner, Cécile Roussat et Julien Lubek | « Cécile Roussat et Julien Lubek ont situé l’action dans un pays imaginaire, mais à une époque extrêmement reculée, en s’autorisant un détour sinon par la féerie, du moins par la fable. Ce n’est plus sous la Rome antique, mais carrément dans une préhistoire mythique que s’inscrit l’intrigue… » (forumopera) « Le spectateur se retrouve directement plongé dans un univers où se bousculent les références et, selon le goût et les préférences de chacun, on y retrouvera quelque chose du Magicien d’Oz, de La Flûte enchantée, d’Avatar, de Max et les Maximonstres, de La Planète des singes ou encore des bandes dessinées d’anticipation de Philippe Druillet… Si le foisonnement d’idées est incontestable, il débouche malheureusement sur une saturation visuelle qui risque à tout moment de distraire des beautés de la musique » (bachtrack) « La mise en scène questionne les codes de l’opéra, la magie et la beauté du réel, mais les désarticulant jusqu’à sembler vouloir faire oublier Mozart, la verve et la finesse de sa musique… » (olyrix)
  • Mozart, L’Enlèvement au sérail   [ArteConcert]
    Genève, Grand Théâtre | 2020 | Fabio Biondi / Luk Perceval | « Revisitée par le metteur en scène belge Luk Perceval et la plume très critique d’Asli Erdogan, écrivaine et journaliste dissidente turque, actrice de la résistance au pouvoir arbitraire turc, cette farce riche en caricature créée en 1782 à Vienne, prend ici une dimension contemporaine très éloignée du monde de Mozart. Une critique dévoilée des absolutismes et abus de pouvoir en tout genre. » (ArteConcert) « La greffe n’a pas pris… Asli Erdogan, écrivaine engagée, homonyme de l’autoritaire président auquel elle s’oppose courageusement, emprunte à l’un de ses romans pour substituer ses monologues aux textes parlés, sur lesquels repose l’action. Luk Perceval, qui signe la mise en scène, fait du sérail une ville où chacun court, terriblement seul dans la foule qui l’entoure. Il double les chanteurs d’acteurs, réellement âgés, auxquels seront confiés les monologues qui se substituent au texte original, lui permettant d’opposer les générations et de nous rappeler notre finitude. Tous les traits bouffes, légers, sont ainsi gommés pour du théâtre sombre, fondé sur des textes forts, qui oublie délibérément l’esprit du singspiel. » (forumopera) « Qu’on se le dise, il faudra lâcher prise. Ceux qui s’attendent à assister au Grand Théâtre à une traditionnelle représentation de l’Enlèvement au sérail de Mozart seront surpris. Voire désarçonnés. Ou peut-être bousculés. » (letemps)
  • Mozart, Les Noces de Figaro   [ArteConcert]    Nancy | saison 2006-07 | Juraj Valcuha / Jean Lierlier |
    Vienne, Armel Opera Festival | 2019 | Ádám Medveczky / Máté Szabó | « Le metteur en scène hongrois Máté Szabó juge cet opéra en 4 actes de Mozart toujours aussi moderne et novateur dû à son mélange d’éléments comiques et tragiques, d’opéra buffa et seria, ainsi que pour sa capacité à capturer l’essence de notre nature humaine… le spectateur est invité à revisiter cette fresque musicale qui souligne nos vices et nos aspirations avec humour. » (ArteConcert)
  • Mozart, Requiem   [ArteConcert]             
    Aix en Provence, Festival | 2019 | Raphaël Pichon / Romeo Castellucci | « Le Requiem, Messe des morts, n’a pas été conçu pour être mis en scène et il n’a pas d’intrigue à proprement parler. La vision qu’en propose Romeo Castellucci navigue entre opéra-ballet et tragi-comédie en musique… Raphaël Pichon est un maître de cérémonie funéraire mais à l’énergie pulsée communicative, doucement canalisée par les timbres feutrés ou crus de l’instrumentarium baroque. Le chœur s’y associe en contrepoint collectif limpide, tenant le rythme et le choc de la danse. » (olyrix) « En mettant en scène la messe des morts de Mozart à Aix-en-Provence, Romeo Castellucci veut célébrer la vie. Malgré ses prétentions, la fête prend souvent des accents de kermesse scolaire. Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion font ce qu’ils peuvent pour lui donner de la tenue. » (lesechos) « Cette messe funèbre, donnée traditionnellement dans les concerts et les églises, a été transformée par le metteur en scène radical Romeo Castellucci en une célébration de la vie à travers des tableaux où se succèdent des pas rappelant les danses folkloriques. La musique, à laquelle le chef d’orchestre de l’ensemble Pygmalion, Raphaël Pichon, a ajouté des chants grégoriens est ponctuée également par la projection sur une toile à l’arrière-scène de noms de monuments disparus, du World Trade Center à la flèche de Notre-Dame, comme pour souligner la finitude de l’existence en même temps que sa célébration. » (orange – afp)

Si vous aimez les opéras italiens…

  • Bellini, Norma   [France.tv]
    Toulouse, Théâtre du Capitole | 2019 | Giampaolo Bisanti / Anne Delbée | « Heureux le théâtre capable d’offrir à ce niveau d’excellence deux titulaires du rôle aussi complémentaires, la lettonne Marina Rebeka et la hongroise Klara Kolonits…On n’en dira pas autant de la mise en scène d’Anne Delbée… l’intolérableest atteint avec l’acteur maniéré, omniprésent, qui figure un barde ou le Cerf Blanc des croyances celtiques. » (diapason) « Le rôle d’acteur de Valentin Fruitier (Cerf blanc – Le Barde) proposé par la mise en scène d’Anne Delbée renforce le caractère fantastique de l’œuvre et éclaire l’intrigue de quelques oracles divins poétiques… » (bachtrack)
  • Donizetti, Anna Bolena   [France.tv] Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Giampaolo Bisanti / Stefano Mazzonis di Pralafera | « Grand classique servi sur un beau plateau vocal à Liège… Grande triomphatrice de la soirée pour sa prise du rôle-titre, Olga Peretyatko déploie un jeu fin et complexe… » (olyrix) « Plateau de luxe, magie des costumes et des décors, mise en scène qui respecte à la lettre les indications figurant sur le livret et sur la partition… » (resmusica) « Mise en scène d’une fidélité au livret exemplaire… La partie serait jouée d’avance si la prise de rôle d’Olga Peretyatko ne remettait sur le tapis la sempiternelle question des emplois de soprano romantique, récupérés plus souvent qu’à leur tour par des voix légères, capables d’en ciseler les coloratures – voire d’en surajouter – mais inaptes à en traduire la dimension dramatique… » (forumopera
  • Puccini, La Bohème  [Operavision]   
    Mumbai, National Center for the Performing Arts | 2019 | Carlo Rizzi / Sax Nicosia |
    « Le National Centre for the Performing Arts de Bombay présente cette nouvelle production innovante du fameux opéra de Puccini. Carlo Rizzi dirige la riche partition, et des fragments de textes du roman original d’Henri Murger, qui raconte la vie et l’amour des jeunes artistes bohèmes du quartier latin de Paris s’infiltrent dans l’oeuvre. » (Operavision) « La Bohème Revisited – telle est l’appellation de cette version – conserve les quatre actes musicaux. l’opéra sera suivi de la lecture du texte original par le romancier français Henri Murger, qui a inspiré Puccini à écrire et à composer La Bohème. «Le public a toujours vu le produit final sur scène. De cette façon, nous leur montrons comment un texte est converti en théâtre musical », explique Rizzi. » (hindustantimes)
  • Puccini, Madama Butterfly   [France.tv]    Nancysaison 2018-2019 | Modestas Pitrėnas / Emmanuelle Bastet |Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Speranza Scappucci / Stefano Mazzonis di Pralafera | « Si Pinkerton revient bien à bord du navire Abraham Lincoln, c’est à bord d’un hélicoptère qu’il revient chez Butterfly, au cours d’une scène qui ne manque pas de provoquer quelques gloussements de la part du public (l’engin se pose sur le toit du vilain immeuble moderne qu’habite désormais Cio-Cio-San)… Pourtant, la première partie du spectacle semblait on ne peut plus traditionnelle, la transposition vers les années 1950 étant fort discrète. Dans un décor passablement kitsch, où il ne manque que le pont japonais cher aux mises en scène qui ravissait nos aïeux, Butterfly et son cortège font irruption dès l’ouverture, ce qui gâche un peu l’apparition prévue ensuite  (forumopera) « Au-delà d’une distribution inégale, on en retiendra l’intéressant pari d’une transposition de l’action dans le contexte nippon plus récent, laquelle ne va pas sans ménager quelques surprises, outre un sensible détournement de l’argument frisant le contre-sens lors du tragique dénouement final… Que penser de la contestable et ultime surprise réservée au spectateur aux derniers instants de la représentation, laquelle trahit quelque peu le livret et l’essence de l’œuvre ? Après le suicide d’honneur, pudiquement masqué, de l’héroïne, Lady Pinkerton se précipite vers un landau… vide d’où elle ne peut extraire que couvertures et coussins. Le couple repartira meurtri et les mains vides aux États-Unis : pas de bambin à l’horizon. Butterfly a-t-elle fantasmé une hypothétique grossesse ? A-t-elle manipulé le lieutenant pour favoriser son retour et le piéger ? Ou l’enfant a-t-il disparu ? À chaque spectateur d’établir sa vérité avec cette tragique fin ouverte, réinventée de manière discutable. » (resmusica)
  • Puccini, Madame Butterfly  [Operavision]  Nancy | saison 2018-19 | Modestas Pitrènas / Emmanuelle Bastet
    Stockholm, Royal Swedish Opera | 2018 | Ben Gernon / Kirsten Harms | « Le dernier des trois grands opéras de Puccini, Madame Butterfly, est aussi beau que déchirant. La soprano lituanienne Asmik Grigorian chante le rôle-titre dans cette production colorée du Royal Swedish Opera, caractérisée par l’éclat et le kitsch du Japon d’après-guerre. » (Operavision) « Dans cette production, l’action a été déplacée (sans conséquence) vers une période postcoloniale au milieu du 20e siècle, avec la famille Butterfly dans des vêtements kitsch asiatiques… La voix d’Asmik Grigorian (Cio-Cio-San), à ce stade de sa carrière, est parfaite pour ce répertoire… Pour la première fois, j’ai vu à quel point elle est consciente de l’abandon de Pinkerton et comment sa croyance granitique en son retour est une façade, une mascarade désespérée qu’elle joue pour se duper. » (bachtrack)
  • Puccini, Tosca  [FranceTV]    
    Aix en Provence, Festival | 2019 | Daniele Rustioni / Christophe Honoré | « Mise en abyme plutôt que représentation, la mise en scène de Christophe Honoré questionne le mythe de la diva à partir de l’opéra de Puccini. Un dispositif très élaboré et un plateau réglé au millimètre assurent un spectacle mémorable. » (lesechos) « La production, aussi brillante soit-elle, n’a pas toujours convaincu. Mais les musiciens de l’Opéra de Lyon font des merveilles, sous la direction acérée de Daniele Rustioni » (diapason) « Cela aurait pu être une parfaite réussite festivalière, à la manière de la Carmen revisitée par Dmitri Tcherniakov en 2017 : un grand titre populaire, mais investi du regard décalé d’un metteur en scène qui se refuse au premier degré littéral. Mais là où Tcherniakov, avec son jeu de rôles thérapeutique, avait recréé entre « ses » personnages des enjeux émotionnels analogiques à ceux du livret et de la musique, Christophe Honoré pose un concept qui ne fonctionne ni avec l’un ni avec l’autre » (L’Avant-scène opera) « Dans une saisissante mise en abyme, bien servie par la réalisation musicale, le cinéaste Christophe Honoré joue avec les mythes qui nourrissent la tubesque “Tosca” de Giacomo Puccini. » (Télérama) « Le public visiblement fasciné par cette expérience multimédia et l’occasion de voir les coulisses accueille chaleureusement cette production » (olyrix) « Tosca cesse d’être le polar haletant imaginé par Puccini pour se métamorphoser en une exploration crépusculaire du mythe de la diva »  (forumopera) « Christophe Honoré, après un Cosi fan tutte lui aussi hors des normes, revient ainsi à Aix pour méditer non sur Tosca, mais sur ce que peut représenter Tosca pour un fan d’opéra, ou pour une Diva retirée des scènes. Dans un travail entièrement centré sur la Diva (ici Catherine Malfitano), il évacue Tosca pour s’intéresser à ce que l’œuvre a déterminé chez une diva qui ainsi revoie sa vie. Discutable, mais intelligent. » (wanderer)
  • Puccini, Turandot  [ArteConcert]  Nancy | saison 2013-14Rani Calderon / Yannis Kokkos
    Barcelone, Liceu | 2019 | Josep Pons / Franc Aleu | « Le choix du metteur en scène a été de transposer l’œuvre dans le futur… Pourquoi pas !… Le spectacle en lui-même est somptueux, mais trop c’est trop… débauche de laser, d’images synthétiques, de couleurs et de lumières, on ne sait plus où regarder, et les personnages principaux sont un peu noyés dans la masse… distribution dont la qualité première est l’unité et l’équilibre… orchestre boosté par un Josep Pons en grande forme. » (forumopera) « Si ce progrès technologique occupe la place prépondérante dans la lecture d’Aleu et Gómez, il est là pour être dénoncé. Les personnages sont divisés en deux mondes, séparés par la notion de l’Amour. L’univers auquel appartient Turandot est celui des robots et androïdes (joués par le chœur) qui idolâtrent son image de princesse insensible à l’amour des hommes. Par opposition, Timur, Liù et Calaf sont les êtres humains capables d’aimer et de se vouer au sacrifice… » (olyrix
  • Puccini, Turandot   [France.tv]    Nancy | saison 2013-14 | Rani Calderon / Yannis Kokos     
    Madrid, Teatro real | 2018 | Nicola Luisotti / Robert Wilson | « Depuis sa Butterfly créée il y a très exactement 25 ans à l’Opéra Bastille, Robert Wilson n’avait plus abordé Puccini. Sa rencontre avec Turandot permet la création d’un spectacle visuellement fort, très bien servi musicalement. » (olyrix) « A 77 ans, Bob Wilson sait nous surprendre avec une approche scénique renouvelée. » (forumopera) « Une proposition de minimalisme académique basée sur la lumière, la couleur et le statisme typiques du langage de Wilson. Nicola Luisotti signe une direction musicale énergique et vibrante qui aide, et beaucoup, le résultat final. » (elasombrario)
  • Rossini, Ermione    [Operavision]
    Naples, San Carlo | 2019 | Alessandro De Marchi / Jacopo Spirei | « Considéré comme le plus ambitieux et le plus novateur de tous les opéras de Rossini, Ermione fut un échec lors de la première au Teatro di San Carlo, il y a 200 ans. L’œuvre fait aujourd’hui son retour au théâtre napolitain dans une nouvelle production du metteur en scène italien Jacopo Spirei avec la soprano américaine Angela Meade dans le rôle-titre. » (operavision)
  • Rossini, La Cenerentola    [Operavision] Nancy | saison 2008-09 | Paolo Olmi / Stephan Grögler
    Dublin, Irish National Opera | 2019 | Fergus Sheil / Orpha Phelan | « D’excellents solistes, un chœur raffiné et des décors de contes de fées » (bachtrack)
  • Rossini, Le Barbier de Séville     [Operavision]
    Santiago, Opéra national du Chili | 2019 | José Miguel Pérez-Sierra / Fabio Sparvoli |
  • Rossini, Le Barbier de Séville   [France.tv]
    Rouen, Opéra de Rouen Normandie | 2018 | Antonella Allmemandi / Pierre Emmanuel Rousseau | « Luxueuse mise en scène, théâtralisée à l’extrême, qui nous emporte d’emblée à Séville… Exceptionnelle prestation de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie, italianisé à souhait par la baguette confiante et sûre dAntonello Allemandi… Attendu dans ce rôle à l’Opéra de Paris début 2020, le jeune ténor espagnol interprète Almaviva avec prudence… Dominant de loin la distribution rouennaise, la mezzo-soprano Lea Desandre, révélation des Victoires de la musique 2017, fait dans sa prise de rôle de Rosine des débuts étincelants. » (forumopera) « Lea Desandre vocalise avec grâce et une aisance naturelle, toujours audible: le même naturel avec lequel elle se meut sur scène, danse et joue… Le jeune ténor Xabier Anduaga est doté d’une voix très projetée, facile, sonore, étendue, avec une grande capacité à colorer, un timbre latin… La mise en scène est chez lui dans la voix, avec les différentes facettes du rôle. » (olyrix)
  • Verdi, Aida   [France.tv]  Nancy | saison 2018-19 | Giuliano Carella / Staffan Valdemar Holm
    Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Speranza Scappucci /Stefano Mazzonis di Pralafera | « Mis en scène par Stefano Mazzonis, le classique de Verdi se déploie dans un classicisme totalement assumé. La Cheffe Speranza Scappucci parvient de son côté à trouver des nuances méconnues à cette partition figurant parmi les hits de l’opéra… » (lesoir) « La mise en scène efficace, quoique très neutre et sans beaucoup d’originalité… La direction musicale peu fouillée d’une Speranza Scappucci plus habile qu’habitée ne s’embarrasse guère de détails et pèche par un certain prosaïsme dans l’enchaînement des nuances… » (resmusica) « Absence de véritable direction d’acteurs… » (bachtrack)
  • Verdi, Falstaff   [ArteConcert]                            jusqu’au 18 février
    Hambourg, Opéra d’Etat | 2020 | Axel Kober / Calixto Bieito | « Calixto Bieito vient de jeter son dévolu sur l’opéra de Verdi qu’il conçoit comme une satire apocalyptique de la société du divertissement, comme un récit archétypal du monde moderne. Cette comédie grinçante nous renvoie à la dimension tragicomique de l’existence humaine. Calixto Bieito fait de Falstaff un (anti)héros du quotidien, un noceur mélancolique, un cabochard charismatique dont les provocations servent de révélateur à notre société. » (ArteConcert)
  • Verdi, La Traviata   [Operavision]
    Reykjavík, Icelandic Opera | 2019 | Bjarni Frímann Bjarnason / Oriol Tomas | « Oriol Tomas, lauréat du Prix de la critique Claude Rostand, met en scène cette nouvelle production de l’Icelandic Opera. … » (operavision) « Jouant avec les dimensions et les perceptions, les projections altèrent la nature du décor de façon tantôt subtile et intégrée à l’éclairage, ou de manière subversive pour renforcer l’émotion d’une scène… »  (normalstudio)
  • Verdi, La Traviata    [France.tv]  
    Orange, Chorégies | 2016 | Daniele Rustioni / Louis Désiré | « Dispositif scénique beau et puissant assorti de projections bien distribuées, à la fois cadre de scène et miroir brisé – le paradoxe selon Diderot ? –, où le chœur même est un mur de plus, un motif en soi, et d’autant plus oppressant qu’il est mouvant, comme une marée au reflets/éclairages changeants parfaitement adaptés au lieu… Engagé et long « en oreille », l’Alfredo de Francesco Meli Fameux, aussi, le Germont de Placido Domingo… Verdi a qualifié ainsi les qualités de son interprète : elle « est belle, émouvante, se tient bien en scène, qualités optima pour La traviata ». Ermonela Jaho est tout cela. » (forumopera) « Sans atteindre des sommets de hardiesse et d’imagination, la mise en scène de Louis Désiré résout la difficile équation d’une scène à la fois très large et peu profonde. »(resmusica)
  • Verdi, Nabucco    [France.tv]   Nancy | saison 2014-15 | Rani Calderon / John Fulljames |
    Vérone, Arènes  | 2017 | Daniel Oren / Arnaud Bernard | « Parti-pris du metteur en scène qui replace l’œuvre à l’époque de sa composition : il ne s’agit plus des Hébreux prisonniers des Babyloniens sous Nabuchodonosor dans la Bible, mais de l’Italie occupée par l’Autriche à l’époque de Verdi, au milieu du XIXe siècle. Rapport pertinent bien entendu… Indéniablement, le spectacle “en met plein les yeux”, mais pas les oreilles : le grand show est fait pour être vu de loin, apprécié depuis les arènes, car en vidéo les figurants sont montrés de près et, pour ne pas perturber la musique, ils s’agitent sans émettre un son, comme de vieux personnages d’un film muet. »(olyrix) « la transposition de Nabucco en plein Risorgimento non seulement fonctionne mais fait naître un réseau de correspondances pertinentes, sans se priver d’effets spectaculaires (on est quand même à Vérone !) dont l’impact visuel est toujours nourri d’une épaisseur sémantique réelle… les interprètes sont hélas trop souvent loin de l’irréprochable, y compris les chœurs vaillants (nombreux !) mais peu stylistes. » (avant-scèneOpéra)

Si vous aimez les opéras français…

  • Bizet, Carmen [Operavision]
    Pékin, National Centre for the Performing Arts | 2019 | Zhang Guoyong / Francesca Zambello |
  • Hervé, Les Chevaliers de la Table Ronde   [France.tv]  
    Venise, La Fenice | 2016 | Christophe Grapperon / Pierre-André Weitz | « Sans musique au diapason, le plus furieux, le plus déjanté des livrets ne saurait tenir debout. Et la musique d’Hervé est drôle, insolente, enragée, pleine d’esprit, digne de celle de son contemporain Offenbach…. Et c’est précisément le rôle du Centre de musique romantique française de réparer les injustices de la postérité. » (nouvelobs) « Deux heures de divertissement absolu, bonne humeur garantie ! » (agoravox) « Que Roland ait l’accent des banlieues et que le palais de Mélusine soit un lupanar n’ajoute rien à la réhabilitation de l’ouvrage. Ainsi actualisés, orchestralement réduits, scéniquement modulables, ces Chevaliers de la Table ronde vont pouvoir voyager un peu partout en France. Après avoir fait les riches heures d’un théâtre de poche comme l’Athénée, Les Brigands peuvent-ils prétendre à des scènes lyriques d’envergure supérieure ? [CR représentation à Bordeaux] » (forumopera)
  • Hervé, Mam’zelle Nitouche   [ArteConcert]  
    Lausanne, Opéra | 2019 | Christophe Grapperon / Pierre-André Weitz | « On s’en donne à cœur joie… selon la fantaisie de Pierre-André Weitz… On le sait collaborateur régulier d’Olivier Py qui, ici, préfère se travestir d’abord en une inénarrable Mère Supérieure… » (crescendo) « Poussant la truculence de la pièce jusqu’à l’absurde, le metteur en scène Pierre-André Weitz exploite la logique du travestissement compulsif… » (24heures)
  • Offenbach, La Belle Hélène    [ArteConcert]   Nancysaison 2018-2019 | Laurent Campelone / Bruno Ravella |
    Lausanne, Opéra | 2019 | Pierre Dumoussaud / Michel Fau | « L’extravagant Michel Fau s’empare du plus populaire des opéras-bouffes de Jacques Offenbach dans une mise en scène très attendue, chaussant pour l’occasion les sandales du roi Ménélas. » (Arteconcert)
  • Offenbach, Les Contes d’Hoffmann    [ArteConcert]   jusqu’au 17 février
    Bruxelles, La Monnaie | 2019 | Alain Altinoglu / Krzysztof Warlikowski | « Warlikowski a déjà enrichi des œuvres par son inventivité scénique, mais là, il n’apporte vraiment pas grand-chose aux Contes d’Hoffmann… » (opera-online) « Krzysztof Warlikowski revisite Les Contes d’Hoffmann en plongeant l’intrigue d’Offenbach dans la légende des stars hollywoodiennes. Une balade où il rend hommage à quelques icônes adorées du 7e art pour mieux diaboliser les hommes qui prétendent modeler le destin des actrices pour le compte des studios. » (lesinrocks) « Plombée par un orchestre défait, la mise en scène de Warlikowki vaut surtout pour l’écrin qu’il offre à une interprète majeure, Patricia Petitbon. » (resmusica) « « La mise en scène se métamorphose en une œuvre américanisée, opulente et cinégénique. Les codes s’intègrent du théâtre au cinéma en passant par l’opéra : ici tout se joue et se chante (parfois trop pour tout capter). » (olyrix)
  • Thomas, Hamlet    [Operavision]   
    La Haye, Opera2day | 2019 | Hernán Schvartzman / Serge van Veggel | « Opera2day n’ayant évidemment pas la possibilité de monter un spectacle incluant un ballet, avec chœur imposant et grand orchestre, il a fallu trouver une solution. Grâce à la sonorisation des instruments et des voix, il devient possible de faire entendre un grand opéra français même si l’on ne dispose que de six choristes et de quinze instrumentistes en fosse (plus une fanfare d’une dizaine de musiciens). L’œuvre a également été un peu réduite : le finale de l’acte I, avant tout choral, passe à la trappe, tout comme divers passages. Loin d’en être défiguré, Hamlet s’en trouve resserré sur l’essentiel… Pour sa mise en scène, Serge van Veggel a peut-être également fait de nécessité vertu, en fondant tout son spectacle sur des projections vidéo pratiquement constantes. »  (forumopera)

Si vous aimez les opéras allemands…

  • Beethoven, Leonore  [ArteConcert]        
    Vienne, Opéra | 2020 | Tomas Netopil / Amélie Niermeyer | « Seul et unique opéra de Beethoven, Fidelio est aujourd’hui le plus souvent donné dans sa version de 1814. En cette année Beethoven 2020, l’Opéra de Vienne propose pour la première fois la version jouée lors de la création en 1805 sous le titre de Leonore. Amélie Niermeyer signe la mise en scène de cet ouvrage d’un Beethoven à la fois illustre et méconnu. » (ArteConcert)
  • Schreker, Der ferne Klang  [Operavision]
    Stockholm, Royal Swedish Opera | 2019 | Stefan Blunier / Christof Loy |
  • Strauss Richard, Ariane à Naxos   [ArteConcert] Nancy | saison 2016-17 | Rani Calderon / David Hermann
    Festival d’Aix en Provence | 2018 | Marc Albrecht / Katie Mitchell | « Si la production est très satisfaisante sur le plan musical, la mise en scène nous perd en chemin… » (Télérama). « Malgré un plateau luxueux, dominé par l’Ariane de Lise Davidsen, les chanteurs peinent à donner le meilleur d’eux-mêmes dans le triste spectacle de Katie Mitchell… » (Diapason) « le Festival d’Aix-en-Provence a mis de son côté de beaux atouts, à commencer par une distribution de choix. Mais la fête n’est pas au rendez-vous… » (L’avant-scène opéra)
  • Weill, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny   [ArteConcert]               Aix en Provence, Festival | 2019 | Esa-Pekka Salonen / Ivo van Hove | « L’action se déroule dans une double utopie : un studio de cinéma hollywoodien (esthétique du film muet, en noir et blanc), qui est également un paradis social et fiscal (Mahagonny) afin d’attirer les investisseurs. L’idée replace ainsi l’opus dans son contexte de composition (1930, Kurt Weill fuyant cinq ans plus tard aux États-Unis). La structure en séquence est à la fois cinématographique et rappelle celle des opéras classiques rythmée par différents airs.  (olyrix) « Une affiche de choix pour un opéra qui fait son entrée dans la programmation aixoise. Et pourtant, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny ne tient pas toujours ses promesses. Ce qui marque le plus dans cette production est une mise en scène autant vide de sens qu’écrasante. » (resmusica) « On a aimé le metteur en scène des Damnés à Avignon, déjà moins celui de Boris Godounov ou de Don Giovanni à l’Opéra de Paris : cette fois, Ivo van Hove, qui est sans doute trop sollicité, semble avoir bâclé ce Mahagonny pour lequel il n’a recours qu’à des solutions simplistes (l’opéra se passe au milieu de nulle part – donc on le joue sur une scène vide, sans décor, avec simplement quelques accessoires empilés qui s’accumulent sans jamais faire sens), remplaçant souvent, trop souvent, la dramaturgie scénique par l’inévitable placage d’images tournées en direct par un vidéaste sans talent, qui de surcroît n’avantage guère les chanteurs et chanteuses par des contre-plongées cruelles » (operaonline) « Ivo van Hove est-il fait pour l’opéra ? Manque de souffle et de vision, littéralité laborieuse : l’épopée de l’utopie avortée n’est jamais là, avec son tragique et son grotesque. On arrive à s’ennuyer en regardant l’opéra de Bertold Brecht et Kurt Weill ! Le metteur en scène belge ne sait pas diriger les chœurs, aux déplacements erratiques » (diapason)

Si vous aimez les opéras slaves, polonais…

  • Dvorak, Rusalka  [Operavision] à partir du 14 février  Nancy | saison 2010-11 | Christian Arming / Jim Lucassen
    Anvers, Opéra Ballet Vlaanderen | 2020 | Giedré Šlekytė / Alan Lucien Øyen | « Rusalka, conte lyrique inspiré de La petite sirène ou encore de Undine, est l’avant-dernière œuvre de Dvořák et l’un de ses plus grands succès. Dans cette production de l’Opéra Ballet Vlaanderen, le metteur en scène et chorégraphe norvégien Alan Lucien Øyen apporte une nouvelle dimension à ce chef-d’œuvre du répertoire tchèque en dédoublant les personnages principaux sur scène, à la fois représentés par un·e chanteur·se et un·e danseur·se, renforçant ainsi le profond onirisme de l’opéra. Le personnage de Rusalka est incarné par l’impressionnante soprano sud-africaine Pumeza Matshikiza et l’orchestre dirigé avec brio et intensité par la cheffe lituanienne Giedré Šlekytė. » (Operavision)
  • Janáček, Jenůfa     [Operavision]
    Brno, Théâtre national | 2019 | Marko Ivanović / Martin Glaser|
  • Janáček, Annelies Van Parys, Journal d’un Disparu   [ArteConcert]
    Budapest, Müpa Festival
    | 2019 | Matthew Fletcher piano / Ivo van Hove | « [Opéra de Lyon 2018] Le cycle de mélodies se trouve légitimement porté à la scène dans la mesure où Janáček en a réglé la dramaturgie et donne des indications précises sur l’éclairage qui doit l’accompagner, prouvant qu’il la considère, en fait, comme un opéra de chambre et qu’il la rattache, plus généralement, au théâtre musical » (classiquenews)
  • Moniuszko, Halka    [Operavision]   
    Varsovie, Poznan Opera | 2019 | Gabriel Chmura / Paweł Passini | « Dans les hauts plateaux polonais, une paysanne sensible a donné son cœur et son corps à un riche propriétaire terrien. Mais maintenant, il prévoit d’épouser quelqu’un d’autre.La tragédie romantique de Moniuszko, qui met en scène mésalliance et tension sociale, est considérée comme l’un des plus beaux opéras du répertoire polonais. Le Poznań Opera présente sa production sur l’immense scène du Grand Théâtre de Varsovie en tant qu’invité du Polish National Opera. » (Operavision)
  • Smetana, La Fiancée Vendue    [Operavision]
    Wormsley, Garsington Opera | 2019 | Jac van Steen / Paul Curran | « De l’ouverture vibrante à la polka contestataire, Smetana place la danse au cœur de son œuvre étincelante. Cette célébration festive de la culture et de l’identité tchèques change de décor pour prendre place au cœur de la campagne anglaise avec cette nouvelle production du Garsington Opera. » (operavision)
  • Weinberger, Tempêtes de printemps  [Operavision] 
    Berlin, Komische Oper | 2018 | Jordan de Souza / Barrie Kosky | « Composé par le célèbre compositeur tchèque juif Jaromír Weinberger, Tempêtes de printemps fut créé à Berlin dix jours à peine avant la prise du pouvoir par les nationaux-socialistes. Cette opérette unique en son genre ne fut par la suite plus jamais jouée. Aujourd’hui, 87 ans plus tard, elle renaît de ses cendres avec cette nouvelle production de Barrie Kosky. » (Operavision)
  • Zajc, Nikola Šubić Zrinjski     [Operavision]
    Zagreb, Croatian National Theatre | 2019 | Nikša Bareza / Krešimir Dolenčić | « L’opéra patriotique d’Ivan Zajc relate l’histoire du leadership audacieux et du sacrifice héroïque de Nikola Šubić Zrinjski au cours du siège de Siget. Doté d’une musique puissante – dont le vibrant chœur d’hommes « U boj, u boj! » – cet opéra occupe une place de choix dans le répertoire croate depuis sa création en 1876, qui connut un succès retentissant. » (operavision)

Si vous aimez des opéras plus contemporains…

  • Acher, Sternenhoch  [Operavision]   
    Prague, National Theater | 2019 | Petr Kofroň / Michal Dočekal | « Le langage universel de la musique rencontre l’espéranto, une autre langue universelle, dans ce premier opéra d’Ivan Acher. Ce menuisier, bûcheron, designer et compositeur a intelligemment mélangé de l’électro-acoustique à la musique contemporaine pour faire vivre le roman expressionniste de Ladislav Klíma Les Souffrances du prince Sternenhoch, écrit entre 1907 et 1909. » (Operavision)
  • Barry, L’Importance d’être constant   [Operavision]    [création mondiale à Nancy en mars 2013 | Tito Muñoz / Sam Brown ]  jusqu’au 21 février 2020
    Fribourg, Nouvel Opéra | 2019 | Jérôme Kuhn / Julien Chavaz | « « Le livret du compositeur réutilise en le condensant le texte de la pièce éponyme d’Oscar Wilde, L’Importance d’être Constant (selon son titre français), datée de 1895, et son sujet de personnages égarés qui s’inventent une autre vie (et à l’occasion un nom : Ernest, ou Constant dans sa version française) à travers des péripéties d’une loufoquerie empreinte de nonsense. Un joyeux délire, dans une précision millimétrée, parcourue d’une vie et d’un humour de chaque instant. Ce qui répond tout à fait l’esprit de la pièce, sa drôlerie décapante et son absurdité ravageuse… (concertclassic) « Comment traduire en musique le fameux nonsense britannique et son inquiétante étrangeté ? C’est à ce défi qu’a cherché à donner une réponse le compositeur irlandais Gérald Barry… La troupe fribourgeoise est absolument impressionnante tant vocalement qu’au plan scénique. » (musicologie.org)
  • Bjarnasson, Brothers   [Operavision]
    Budapest, Müpa Festival | 2019 | Bjarni Frímann Bjarnason / Kasper Holten | « Le compositeur Daniel Bjarnasson, acclamé par la critique pour son premier album Processions (2010), offre une magnifique composition musicale, aux airs d’opéra et de musique de film, qui allie modernité, politique [l’œuvre plonge le spectateur dans la conscience d’un soldat tout juste revenu d’Afghanistan et tiraillé par ses démons] et art et dénote par ses allures tantôt shakespeariennes, tantôt hollywoodiennes. » (arteconcert)
  • Corigliano, Les Fantômes de Versailles   [ArteConcert]
    Versailles, Opéra royal | 2019 | Raphaël Pichon / Valérie Lesort et Christian Hecq | « Au purgatoire, Beaumarchais tente de réécrire le cours de l’Histoire et de sauver la tête de Marie-Antoinette en empêchant l’affaire du Collier de la Reine : voici posé l’argument des Fantômes de Versailles, commandés au compositeur John Corigliano et au librettiste William Hoffman par le Metropolitan Opera de New York pour son centenaire en 1991. » (diapason) « C’est un clin d’œil aux poncifs sur l’opéra contemporain que le compositeur a voulu faire en introduisant l’au-delà où languissent les fantômes de Marie-Antoinette, de Louis XVI et de leur cour… Dès que commence la représentation de l’opéra que Beaumarchais a imaginé pour les distraire de leur ennui… la musique bascule dans le pastiche et nous offre une enfilade de jolis numéros que traversent de fugitives réminiscences des Noces de Figaro et du Barbier de Séville, parmi d’autres un peu moins reconnaissables, et dont le style paraît directement venu de la comédie musicale et mâtiné d’écriture savante. (avant-scene opera)
  • Filidei, L’Inondation   [ArteConcert]        
    Paris, Opéra Comique | 2019 | Emilio Pomàrico / Joël Pommerat | « Il y a des soirs, certes pas tous, où s’impose le sentiment d’avoir assisté à une création lyrique exemplaire, rencontre alchimique entre un livret, une partition, un spectacle, des interprètes pour les servir. » (diapason) « De quoi déjouer tous les apriori sur la musique contemporaine : l’émotion est là, elle vient à nous et il suffit de la ramasser à nos pieds » (bachtrack) « Accrochés par le drame humain dans lequel ils pénètrent peu à peu, happés par l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Emilio Pomarico, subjugués par un univers sonore fracassant tout en pouvant entendre soudain voler une mouche, les spectateurs demeurent, pour la plupart, fascinés durant deux longues heures. Un triomphe mérité ! » (forumopera)
  • Henze, The Bassarids     [Operavision]
    Berlin, Komische Oper | 2019 | Vladimir Jurowski / Barrie Kosky | « Un drame déchirant se déroule, opposant contrôle et liberté, raison et débauche, personnifié par le jeune roi Penthée et le dieu Dionysos… Casting superbe… Kosky suit le principe de base d’un drame grec: le chœur commente les événements, la plupart des actions se déroulant sur les marches… Jurowski a sollicité la précision rythmique de ses musiciens, laissant libre cours aux mélodies atonales et somptueuses. » (bachtrack) « La sobriété esthétique et le dépouillement scénographique assoient au centre du projet la partition sensuelle et monumentale du compositeur allemand (créée en 1966 à Salzbourg), la beauté envoutante de l’orchestre dirigé par le chef Vladimir Jurowski, la prouesse du chœur et des chanteurs tous somptueux. » (toutelaculture.com)
  • Kalniņš, I Played, I Danced  [Operavision] 
    Riga, Latvian National Opera & Ballet | 2020 | Mārtiņš Ozoliņš / Laura Groza-Ķibere | « Avec ses personnages folkloriques, ses lutins, son roi démon à trois têtes et sa taupe-grillon chantante, I Played, I Danced est une histoire unique en son genre. Composée en 1977, l’œuvre d’Imants Kalniņš mêle un langage musical élaboré au folklore letton pour créer un monde sonore unique et émouvant. La jeune metteuse en scène lettone Laura Groza-Ķibere et l’artiste visuelle Miķelis Fišers subliment l’énergie sauvage de cet opéra dans leur nouvelle production qui pose la question suivante : à quel point devons-nous combattre les démons du passé tout en luttant pour un avenir meilleur ? » (Operavision)
  • Piazolla, Maria de Buenos Aires   [ArteConcert]    jusqu’au 14 février
    Strasbourg, Opéra national du Rhin | 2019 | Nicolas Agullo / Matias Tripodi | « L’opéra-tango d’Astor Piazzolla, sur le livret d’Horacio Ferrer, poursuit le Festival Arsmondo consacré par l’Opéra National du Rhin à l’Argentine. Le ballet maison et l’orchestre argentin La Grossa séduisent et renforcent la force vocale d’Ana Karina Rossi. » (olyrix)
  • Stockausen, Aus Licht    [ArteConcert]
    Amsterdam, Dutch National Opera | 2019 | Kathinka Pasveer / Pierre Audi | Initié en 1977 et achevé en 2003, Aus Licht est un cycle de sept opéras, durant au total 29 heures, jamais joué dans son intégralité, avec lequel Karlheinz Stockhausen tente de recréer le monde. Chaque opéra du cycle est dédié à un jour de la semaine, auquel correspondent une planète et divers attributs issus de la mythologie. En juin 2019, le Dutch National Opera en a présenté un condensé qui a tout de même nécessité trois jours de représentation. Quelques extraits avant la mise en ligne d’un best of en fin d’année : 1. Mädchen prozession / 2. Luzifer’s Tanz / 3. Engel Prozessionen / 4. Helikopter Steichquartett / 5. Michaels Reise um die Erde
  • Stravinsky, The Rake’s Progress   [ArteConcert] Nancy | saison 2011-12 | Tito Munoz / Carlos Wagner
    Festival d’Aix en Provence | 2017 | Tim Brown / Simon McBurney | «C’est étonnamment le travail du metteur en scène britannique Simon McBurney qui vise juste, à l’inverse des autres composantes… » (resmusica) « Sa vision de The Rake’s Progress repose sur une excellente idée de départ, mais qui, à elle seule, ne suffit pas à porter le spectacle aux sommets les plus élevés… » (forumopera) « la direction musicale n’est pas à la hauteur de l’imaginaire stravinskien… » (Télérama) « Avec une distribution très homogène, et un spectacle accompli, c’est un succès incontestable… » (wanderersite)