Je vous encourage à aller voir le documentaire « Indes galantes » réalisé par Philippe Béziat et qui passe actuellement au Caméo Saint-Sébastien. Le titre de ce documentaire est un peu trompeur car il ne traite pas de la production dans son ensemble des Indes galantes, opéra-ballet de Rameau donné à la Bastille fin 2019, mais principalement de la partie « ballet » de cette production et de la collaboration de la chorégraphe Bintou Dembélé et de ses danseurs avec le metteur en scène Clément Cogitore et le chef Leonardo García Alarcón à la tête de la Cappella Mediterranea et du Chœur de chambre de Namur. Le documentaire réussit à montrer l’engagement des danseurs spécialistes des danses urbaines, le popping, de flexing, de voguing…, et leur intégration revendiquée à cette œuvre commune qu’est la production d’un opéra. L’admiration réciproque des chanteurs et des danseurs est très perceptible. On peut juste reprocher au documentaire de monter en épingle au final la réception contrastée du spectacle : d’un côté un public debout tous les soirs contre une critique divisée. Les questions posées par certains critiques sur la mise en scène de Clément Cogitore ne sont pas nécessairement celles de traditionalistes attardés. A noter qu’Arte propose toujours ici une version resserrée (1h51 sur les trois heures initiales) de la captation réalisée en 2019 par François-René Martin.