Faisons rapidement un petit flash back sur la saison 2016/2017, celle des 10 ans de Des’lices.

Nous avions comme thématique  l’intrigue :   L’opéra, ça intrigue !

En effet, l’intrigue est l’ingrédient privilégié des opéras. C’est tellement vrai qu’il est difficile de trouver des œuvres lyriques qui en seraient dépourvues, à part peut-être le Capriccio de Strauss, l’exception qui confirmerait la règle.

Mais le terme « intrigue » peut également être pris dans le sens de « ce qui intrigue », de ce qui surprend et donc de ce qui questionne et fait réfléchir, d’où notre choix. Plutôt que de faire reposer l’amour de l’opéra sur l’imagination et le sens du merveilleux, comme le fait René Leibowitz dans l’introduction de son livre Les fantômes de l’opéra, c’est sur cette notion même d’intrigue, d’énigme, d’inattendu que me semble se construire un  réel attachement du public pour l’art lyrique.

Nous avons donc organisé notre saison autour de cette thématique.

 

Les rencontres au grand foyer vous ont permis de découvrir avec Claude Cortese, quels chanteurs étaient choisis pour quels opéras et comment tout cela fonctionnait. Les machinistes, illusionnistes de l’ombre vous ont dévoilé leurs secrets de plateau. Peggy Dias de son côté vous a permis d’en savoir un peu plus sur l’utilisation du masque. Florine Hardouin accompagnée de sa sœur, bassoniste à la Garde nationale nous a présenté le cor anglais d’hier et d’aujourd’hui et Laurent Spielmann a joué le jeu en nous expliquant les ressorts de la gestion d’une maison d’Opéra.

Les coulisses d’un spectacle Claude Cortese vous a permis de rencontrer les artistes de Semiramide et Ariadne auf Naxos.

Les rencontres dans la Grande Salle

Il y en a eu deux cette année et deux qui ont marqué les mémoires et remporté un franc succès.

En choisissant, cette saison, la thématique de l’intrigue, nous voulions mettre à l’honneur les métiers des hommes et femmes de l’ombre qui oeuvrent  sans relâche sur la scène pendant toute la durée d’un spectacle. La rencontre avec Bruno Malléa entrait dans ce cadre De faux airs de faussaires au cours de laquelle Bruno nous a parlé de façon vivante et passionnante de son travail de régisseur audio-vidéo à l’Opéra en illustrant ses propos par un diaporama qui mériterait d’être repris et diffusé largement. Cette rencontre en outre a été dédiée à Pierre-Jean Bahuaud qui nous a quittés en juillet. Des musiciens de l’orchestre sont venus et ont joué en son honneur.

La soirée Gospel « Opéra pour tous, Droits de l’Homme pour chacun-e » organisée de concert avec la Délégation Intégration et Droits de l’Homme de la Ville de Nancy et qui a permis de rassembler plus de 1000 personnes de tous âges et de tous horizons dans la grande salle de l’Opéra, autour de la cantatrice Jo Ann Pickens et du pianiste Jan Stümke. Le Gospel y était à l’honneur et avec lui tout ce qu’il représente d’humanité, de partage et de solidarité entre les peuples. Plus de 250 personnes se sont vu refuser l’entrée dans la salle qui affichait complet. Un bémol cependant, aucune couverture presse ni avant ni après pour cette manifestation alors qu’en plus du spectacle, une vente aux enchères de la toile du peintre nancéien Grégory Brunsperger avait été organisée au profit d’une bourse pour des étudiants nancéiens en situation précaire d’une part et pour les enfants haïtiens victimes de l’ouragan Matthew d’autre part. Il n’y a d’ailleurs pas eu davantage de retour quant à l’utilisation de cette bourse par l’association africaine.

En ce qui concerne Des’lices Hors les Murs, c’est  encore à l’Opéra de Lyon que les participants se sont rendus pour le festival Mémoires présentant trois productions mythiques recréées : le Tristan et Isolde de Wagner, mise en scène Heiner Müller à Bayreuth en 1993, la production de Dresde de 1986 d’Elektra de Strauss, mise en scène Ruth Berghaus et Le Couronnement de Poppée de Monteverdi, mis en scène par Klaus Michael Grüber en 2000 au Festival d’Aix.

 

Rappelons également le très beau récital à Bussang de Mélanie Moussay qui a chanté des airs de Verdi, Berlioz et Korngold sur la scène du Théâtre du Peuple. Elle était accompagnée par Cécile Stephanus que les adhérents de Des’lices d’Opéra connaissent également.

 

La conférence illustrée de Yves Gueniffey portait sur Jean-Sébastien Bach et l’Opéra. Comme toujours elle s’est déroulée en partenariat avec l’association du Charmois.

 

Nous avons poursuivi notre partenariat avec le Caméo essentiellement avec le film Django d’Etienne Comar et celui de Jean-Stéphane Bron L’opéra suivi d’un débat avec Laurent Spielmann et Claude Cortese.

En ce qui concerne Kinepolis, les tarifs préférentiels sont toujours à l’ordre du jour, il en va de même pour les Nancyphonies et le CCN.

Nous bénéficions depuis la saison dernière d’un tarif préférentiel pour les concerts organisés par l’association E. Héré.

Nous sommes actuellement 876  inscrits sur le site, dont  462 adhérents à jour de cotisation. Le nombre d’adhérents à jour de cotisation est stable.

A propos de la permanence,  je vous rappelle qu’elle a désormais lieu dans l’enceinte de l’Opéra, mais uniquement sur appel téléphonique.

Pour conclure, je remercie l’ensemble des membres du CA et tout particulièrement nos secrétaires Josette et Marcelle, notre trésorière Nelly et son adjoint Marc, Yves pour son implication dans le quatre pages Des’lices en Coulisses et Christine et Marc pour la gestion de l’intendance. Un très grand merci à Bruno Malléa qui gère le site et qui assure l’ensemble des montages vidéo de façon à ce que les adhérents qui n’ont pas pu assister à une rencontre puissent la regarder en différé sur notre site. Merci également aux membres actifs qui, lors de chaque manifestation, nous aident et veillent à ce que tout se passe bien. Merci également aux fidèles adhérents qui nous font le plaisir de participer aux manifestations proposées et enfin, bien sûr, à toute l’équipe de l’Opéra national de Lorraine et tout spécialement aux musiciens qui participent avec enthousiasme à notre cycle « découverte d’un instrument » et aux « femmes et hommes de l’ombre » qui partagent avec nous leur savoir faire dans notre cycle « Kifékoi à l’Opéra ».

Mô Frumholz-Burtin