Le quatuor à cordes

Laurent Causse, violon
Bertrand Menut, violon
Marie Triplet, alto
Jean de Spengler, violoncelle

I / NAISSANCE DU QUATUOR A CORDES

Le quatuor à cordes peut être défini comme la réunion de quatre instruments de la même famille des violons, semblables et complémentaires, associés de manière à n’en faire plus qu’un.

Pour cela, il a fallu le génie d’un homme, Josef Haydn, cent cinquante ans après l’apparition, vers 1600, des instruments de la famille des violons, et après qu’elle eut définitivement supplanté la famille des violes, vers le milieu du XVIIIème siècle.

Mais le quatuor, ce n’est pas seulement le rassemblement de ces quatre instruments, mais aussi une esthétique fondée sur le dialogue des quatre voix, progressivement placées sur un pied d’égalité (contrairement au divertimento de Mozart par exemple).

Contexte historique et conditions

1/ Emergence d’une classe bourgeoise et aristocratique éprise de musique, amateurs éclairés la pratiquant eux-mêmes dans le cadre des « salons », principaux lieux de diffusion des idées des lumières et de son idéal démocratique, par opposition à la stricte hiérarchie de la société féodale, dont la musique est le reflet jusqu’à la période baroque (ex : sonates à 3 avec basse obligée) .

Le quatuor peur ainsi être considéré comme une sorte de métaphore musicale de l’art de la conversation entre gens cultivés, égaux, sinon par la naissance, du moins par la qualité.

2/ Invention de la forme sonate, en quatre mouvements, qui permet d’envisager de grandes formes. En effet, les quatuors « brillants », essentiellement destinés à mettre en valeur la virtuosité du premier violon et composés à la chaîne par des compositeurs de second ordre jusque vers les années 1850, seront très vite oubliés. Par contre, cette forme-sonate en quatre mouvements sera le cadre qui permettra aux plus grands compositeurs de s’épanouir dans le genre du quatuor pendant près de deux cents ans, jusque vers le milieu du XXème siècle.

Mozart : divertimento en ré maj (mvt 1)

Haydn : opus 76 n°4 “Lever de soleil” (mvt 1)

II/ LES SUCCESSEURS VIENNOIS DE HAYDN

Grâce notamment au développement de l’édition musicale à la fin du XVIIIème siècle, dont Paris est le centre, les recueils de quatuors à cordes de Haydn, souvent publiées par séries de six, rencontrent un immense succès à travers toute l’Europe, et suscitent un véritable engouement auprès des contemporains, et d’abord chez Mozart.

Mozart a écrit 23 quatuors, dont les fameux 6 quatuors opus 20 dédiés à Haydn. Intimidé par son illustre modèle et oubliant sa légendaire facilité, il y travaille avec acharnement, remettant sans cesse son ouvrage sur le métier.

Il faut dire que, bien que le quatuor soit à ses débuts un genre convivial pratiqué entre gens de bonne compagnie dans les salons, il n’a rien d’un simple divertissement. Grâce au génie de et à l’exigence artistique de Haydn et de ses successeurs viennois, il devient au contraire le terrain privilégié des recherches artistiques les plus audacieuses, bien davantage que dans le domaine symphonique par exemple.

C’est le cas de Beethoven, dont les seize quatuors constituent un sommet inégalé du genre.

Directement inspirés du modèle haydnien, ses 6 quatuors de l’opus18, écris en 1799, constituent déjà une première rupture, qu’il approfondira dans les 3 quatuors de l’opus 59, avant de s’affranchir complètement du modèle classique dans ses derniers quatuors véritablement visionnaires, se projetant très au-delà de son époque jusqu’aux confins du XXème siècle.

III/ LE QUATUOR A PARTIR DE BEETHOVEN

Beethoven marque également un tournant dans la vie du quatuor à cordes en tant que formation. Autant les quatuors de Haydn, et, dans une certaine mesure, ceux de Mozart, pouvaient être interprétés par des amateurs de bon niveau, éventuellement renforcés par des professionnels, autant les quatuors de Beethoven, surtout à partir de l’opus 59, restent hors de portée des amateurs. C’est pourquoi on assiste à la naissance de quatuors professionnels stables, appelés à se produire dans le cadre de concerts publics, et non plus dans les salons privés. C’est ainsi que le célèbre Quatuor Schuppanzigh sera l’interprète de la plupart des quatuors de Beethoven, inaugurant une longue lignée de quatuors prestigieux, la plupart du temps sous l’autorité d’un violoniste qui donnera son nom au quatuor.

Haydn : opus 76 n°4 “Lever de soleil” (mvt 1)

Beethoven : opus 18 n°1 (mvt 1)

IV/ LE QUATUOR A L’ÉPOQUE ROMANTIQUE

Le seul qui puisse se comparer à Beethoven est son jeune contemporain Schubert, en tout cas pour ses trois derniers quatuors, qui se situent à un niveau comparable.

Ses successeurs seront quelque peu écrasés par cet illustre modèle, même si Mendelssohn s’illustre brillamment dans ce genre avec pas moins de 13 quatuors, puis plus tard Schumann et Brahms, qui en écriront chacun trois.

Il est intéressant de constater que tous ont pris modèle sur Beethoven, mais pas sur celui des derniers quatuors, plutôt sur celui de l’opus 18 ou de l’opus 59, nettement plus classiques.

En fait, on constate à partir des années 1830 un relatif déclin du quatuor à cordes, quelque peu éclipsé par la popularité de plus en plus grande du piano et de ses virtuoses, comme Chopin et Liszt, plus représentatifs de l’esthétique romantique.

Ce déclin au niveau de la composition n’empêche pas le genre de se perpétuer à travers quelques formations, en particulier à Paris, comme le Quatuor Baillot qui sera le premier à faire connaître les quatuors de Beethoven en France. Mais c’est seulement à partir du milieu du XIXème siècle que les derniers quatuors furent donnés à Paris par le Quatuor Maurel, dont la réputation était telle qu’il fut invité à les jouer en 1869 pour l’anniversaire de Wagner. Celui-ci écrira dans ses mémoires : « on ne joue bien les quatuors de Beethoven qu’à Paris » !

C’est cette tradition qui explique la renaissance du quatuor français à partir de la fin du XIXème siècle, à travers de personnalités comme Lalo, Franck, Chausson, Ropartz, et bien sûr Debussy et Ravel.

Un des plus importants compositeurs de quatuors du XIXème siècle est pourtant Anton Dvorak, qui n’en écrivit pas moins de quatorze. Son style, qui ne s’écarte pas du modèle classique (forme sonate en 4 mouvements) n’en est pas moins novateur, dans la mesure où il intègre des éléments thématiques et rythmiques tirés de la musique populaire de son pays.

Dvorak “Quatuor Américain” : 1er mvt jusqu’au 2ème thème

Dvorak “Quatuor Américain” : 2ème mvt lento

Ce renouvellement du quatuor par l’apport d’éléments populaires et nationaux sera également porté par Smetana en Bohème, par Grieg en Norvège, ou encore par Tchaikovski et Borodine en Russie.

IV/ LA RENAISSANCE DU QUATUOR AU TOURNANT DU XXème SIÈCLE

France

Le premier quatuor français s’inscrivant dans la lignée de Beethoven est celui de Lalo : composé vers 1855, il peut être considéré comme fondateur d’une lignée particulièrement féconde. Ce n’est pas un hasard, car Lalo avait fait partie pendant plusieurs années du Quatuor Armengaud, grand interprète des quatuors de Beethoven.

Il n’en écrivit malheureusement qu’un seul, ce qui sembla devoir être le destin de la plupart des compositeurs français, si l’on songe à Franck, Chausson, Debussy, Ravel, Fauré ou Magnard. Une des raisons de cette rareté est sans doute la pression de l’exemple beethovénien, qui avait tendance à inhiber l’inspiration des compositeurs de cette époque.

Parmi ces astres uniques, le quatuor de Debussy brille d’un éclat particulier : œuvre d’un créateur encore jeune, gardant la forme classique en quatre mouvements, il fit entendre ce qu’on n‘avait encore jamais entendu dans un quatuor : loin de la complexité et des longueurs communes à beaucoup de ses contemporains, le quatuor opus 10 frappe par sa clarté, sa concision et par ses sonorités radicalement nouvelles. Dix ans plus tard, Ravel en donna une réplique (au sens tellurique du terme!) avec son quatuor en fa majeur, qui, tout en présentant quelques similitudes, n’en est pas moins novateur, véritable coup de maître d’un compositeur de 27 ans.

Empire austro-hongrois

Sans jamais s’être interrompu depuis Schubert et Beethoven, le fil du quatuor à cordes connut un véritable regain de vitalité au tournant du XXème siècle à Vienne et dans les autres pays de l’Empire, particulièrement en Tchécoslovaquie, puis en Hongrie.

Après Smetana et Dvorak, Janacek a profondément marqué le répertoire avec ses deux quatuors, comme Bartok le fera en Hongrie avec les six quatuors qui sont considérés comme un sommet du genre au XXème siècle.

A Vienne, à côté de post-romantiques expressionnistes comme Alexander von Zemlinsky ou Erich Korngold, le renouveau va être porté par Arnold Schönberg, qui va faire du quatuor un terrain de prédilection pour ses recherches, notamment avec le quatuor opus 10, suivi par ses disciples Alban Berg et Anton Webern. C’est ce qu’on appellera la Seconde Ecole de Vienne.

Debussy : quatuor opus 10 mvt 2 (assez vif et bien rythmé)

Empire austro-hongrois

Sans jamais s’être interrompu depuis Schubert et Beethoven, le fil du quatuor à cordes connut un véritable regain de vitalité au tournant du XXème siècle à Vienne et dans les autres pays de l’Empire, particulièrement en Tchécoslovaquie, puis en Hongrie.

Après Smetana et Dvorak, Janacek a profondément marqué le répertoire avec ses deux quatuors, comme Bartok le fera en Hongrie avec les six quatuors qui sont considérés comme un sommet du genre au XXème siècle.

A Vienne, à côté de post-romantiques expressionnistes comme Alexander von Zemlinsky ou Erich Korngold, le renouveau va être porté par Arnold Schönberg, qui va faire du quatuor un terrain de prédilection pour ses recherches, notamment avec le quatuor opus 10, suivi par ses disciples Alban Berg et Anton Webern. C’est ce qu’on appellera la Seconde Ecole de Vienne.

V/ EPOQUE MODERNE

A partir du début du XXème siècle, c’est une floraison sans précédent à laquelle on assiste dans toute l’Europe (et même bien au-delà), propagée par un nombre grandissant de formations de premier plan, et relayée par l’éclosion de nombreuses sociétés musicales réunissant un nombre croissant de mélomanes, jusque dans les plus petites villes d’Europe et des Etats-Unis.

En France, on peut citer Guy Ropartz et ses six quatuors qui s’échelonnent de 1894 à 1949, Darius Milhaud, qui en écrivit dix-huit, ou Charles Koechlin.

Mais, plus étonnant, le quatuor à cordes a également connu un terreau fertile en Russie soviétique, permettant à Chostakovitch d’échapper à la pression du pouvoir, particulièrement pesante dans le domaine symphonique et lyrique, surtout après la condamnation de son opéra Lady Macbeth de Mzensk. Ses quinze quatuors, échelonnés de 1938 à l’année de sa mort (1975) constituent une sorte de journal intime particulièrement poignant.

Loin de l’Europe, il faut également citer les dix-sept quatuors du brésilien Heitor Villa-Lobos, magnifique synthèse entre les influences européennes, notamment de Debussy et Ravel, et les racines populaires brésiliennes, tant européennes qu’indiennes ou africaines.

Il est remarquable de constater que, à d’assez rares exceptions près, les compositeurs de quatuors à cordes, aussi différents soient-ils par ailleurs, ont suivi la forme sonate en quatre mouvements héritées du père Haydn, et ceci jusqu’au milieu du XXème siècle, et même au-delà pour certains d’entre eux.

VI/ PERIODE CONTEMPORAINE

La période d’après-guerre ne marque aucun déclin du quatuor à cordes, malgré la remise en cause radicale des formes anciennes portées par l’avant-garde européenne. On n’écrit plus de symphonies, pratiquement plus de concertos ou de sonates, mais le quatuor continue de fasciner les compositeurs de la nouvelle génération, toutes tendances confondues : de Chostakovitch à Boulez, de Nono à Dutilleux, de Britten à Ligeti et à Kurtag.

Le quatuor à cordes se distingue comme la seule des grandes formes classiques à avoir non seulement résisté aux assauts des avant-gardes, mais encore continué à s’enrichir et à se développer avec elles, en s’inscrivant dans la plupart des courants novateurs.

C’est à partir des années cinquante que la plupart des compositeurs s’affranchissent définitivement de la forme-sonate en quatre mouvements, pour adopter des formes multiples, adaptées à chaque œuvre en fonction de leurs aspirations : on arrive là au terme d’une évolution amorcée dans les derniers quatuors de Beethoven, mais guère poursuivie par ses successeurs, visant à l’individualisation de chaque œuvre.

Pour les compositeurs, habitués à la richesse de l’orchestre symphonique moderne, voire aux nouvelles possibilités offertes par l’électronique, le quatuor à cordes représente un défi : comment trouver de nouvelles formes, de nouvelles sonorités, en se limitant aux quatre instruments du quatuor.

George Crumb (né en 1929), fera cependant appel à tout un instrumentarium, manipulé par les quartettistes eux-mêmes ,dans son légendaire « Blacks Angels for electric string quartet » (1971): tam-tam, percussions diverses, harmonica de verres et autres accessoires, le tout amplifié électriquement.

Le sommet de l’excentricité a tout de même été atteint par Karl-Heinz Stockhausen avec son « Helicopter string quartet », où les quatre musiciens jouent dans quatre hélicoptères différents, leurs sons étant mixé avec le bruit des moteurs des appareils !

« Ainsi la Nuit » d’Henri Dutilleux (né en 1916) est sans conteste un des quatuors majeurs de la dernière partie du XXème siècle : tout en s’inscrivant dans la filiation de la grande tradition de Debussy et de Ravel, Dutilleux a également librement assimilé les apports du dodécaphonisme, avec ses séries de sons, ses formules en miroirs, et ses variations de courtes cellules et d’accords se métamorphosant sans cesse : en cela, il n’est pas si loin du Beethoven des derniers quatuors, mais son sens de la couleur et l’extraordinaire légèreté de sa texture harmonique le situent bien dans l’univers post-debussyste.

Dutilleux : “Ainsi la Nuit” Introduction et Nocturne

Air Abscheulicher ! wo eilst du hin ? Fidelio (Beethoven). Mélanie Moussay

Pour terminer cette courte histoire du quatuor à cordes, nous interpréterons une pièce d’un compositeur argentin disparu il y a tout juste vingt ans, Astor Piazzolla.

Grande figure du tango argentin et grand musicien, Piazzolla sut s’affranchir du cadre traditionnel du tango, pour s’ouvrir à d’autres influences, permettant ainsi à sa musique de conquérir à la fois les interprètes et le public de la musique dite « classique ».

Piazzolla : Four for Tango

VI/ LE QUATUOR, QUEL AVENIR ?

Si l’on en juge par le nombre de jeunes quatuors professionnels de haut niveau, par l’engouement intact du public et par le nombre d’œuvres nouvelles produite chaque année pour cette formation, on est autorisé à penser que l’avenir du quatuor à cordes, inventé il y a deux siècles et demi et restée inchangé jusqu’ à nos jours, est assuré pour encore longtemps.

Non seulement les grandes œuvres du répertoire sont-elles de plus en plus jouées, mais, grâce au disque, le public peut également redécouvrir des œuvres du passé de grande valeur tombées dans l’oubli : le Quatuor Stanislas a ainsi contribué à faire redécouvrir les quatuors de Guy Ropartz, de Maurice Emmanuel, de Jean Cartan et de bien d’autres encore.

VII/ LES FORMATION DE QUATUOR A CORDES

Comme on l’a vu au début de cette conférence, les premiers quatuors à cordes étaient généralement interprétés par des amateurs cultivés, parfois des princes de haut rang comme le roi de Prusse, excellent violoncelliste auquel Mozart dédia ses trois quatuors prussiens.

Très vite cependant, la complexité et la difficulté des œuvres, surtout à partir de Beethoven, a exigé, non seulement des musiciens professionnels de bon niveau, mais encore la formation d’ensembles pérennes, et non plus de circonstances. C’est ainsi qu’est né le premier quatuor permanent de l’histoire, le Quatuor Schuppanzigh, créateur de la plupart des quatuors de Beethoven. Encore celui-ci a-t’il peiné à venir à bout des derniers quatuors, se plaignant des difficultés et s’attirant cette cinglante réplique du Maître courroucé : « Mais que m’importent vos quatre misérables cordes quand l’Esprit me parle ! ».

Jusque dans les années 1850, les quatuors, généralement constitués autour d’un violoniste connu dont ils prenaient le nom (et qui seul jouait debout !), furent peu nombreux, et ils se gardaient bien d’aborder les derniers opus de Beethoven !

Néanmoins, dès la deuxième moitié du XIXème siècle, quelques formations de qualité firent connaître cette musique, notamment à Paris, perpétuant une tradition d’excellence qui, de Baillot à Armengaud en passant par Maurel, se poursuivit au tournant du XXème siècle avec le célèbre Quatuor Capet, qui fut la référence de nombreux quatuors modernes pour l’interprétation de Beethoven, comme le revendiquait par exemple le Quatuor de Budapest.

Progressivement, le modèle du quatuor soumis au premier violon évolua dans un sens plus démocratique, même si en général le premier violon restait « Primus inter pares » : on le voit dans le choix du nom des quatuors qui n’adoptent plus forcément le nom du premier violon, mais souvent le nom de leur ville ou pays d’origine : Quatuor Hongrois, Quartetto Italiano, Quatuor de Budapest etc….Aujourd’hui beaucoup de quatuors prennent le nom de compositeurs : Ravel, Debussy, Alban Berg, Chostakovitch etc….ou de peintre (Modigliani, Kandinsky) ou carrément plus fantaisiste : Sine Nomine, Ebène.

VIII/ LE TRAVAIL DU QUATUOR A CORDES

Quel que soit le nom et la personnalité de chaque ensemble, il reste que la pratique du quatuor à cordes exige beaucoup de conditions difficiles à réunir : disponibilité de chacun de ses membres, accord et complémentarité des personnalités, goût du travail en commun, idéal de perfection, patience, ouverture d’esprit, modestie etc…

En effet, contrairement à d’autres formations de musique de chambre préservant davantage l’identité et l’indépendance de chacun (comme par ex. le trio avec piano), le quatuor à cordes exige un travail long et exigeant, avant que les quatre parties ne fusionnent jusqu’à ne faire qu’un seul instrument.

C’est pourquoi rares sont les quatuors à cordes qui dépassent leur première année d’existence !