Bonjour à tous,

Nous ne nous retrouverons donc pas pour le Ballet royal de la nuit la semaine prochaine, un des spectacles de notre saison qui pourtant devait nous aider à transfigurer la nuit.

Il semblerait bien que l’on nous encourage plutôt à préférer aux salles de spectacle les trains et les métros bondés, ou encore ces hauts lieux de la consommation que sont les grandes surfaces de tout type avec leurs bousculades dans les rayons et leurs longues files de queue aux caisses…Dans ces lieux, nous sommes sans doute à l’abri du virus…

En lisant ce matin l’article de Télérama que Fabienne Pascaud a rédigé en réaction à la décision prise hier de reporter l’ouverture des salles de spectacles à la première semaine de janvier, (article que vous trouverez en intégralité sur le Facebook de Des’lices d’Opéra), j’ai été particulièrement sensible à ce passage qui décrit très bien ce que vit actuellement l’ensemble de l’équipe de notre maison d’Opéra.

“Depuis le début de la pandémie, les hommes et femmes de l’art s’épuisent à gravir les montagnes russes que le gouvernement leur impose, suggérant des ouvertures possibles des lieux puis les annulant, instaurant un « stop and go » infernal qui les oblige à se préparer et in extremis renoncer, croire et ne plus espérer. Films et spectacles arrêtés, expositions repoussées : comment ne pas avoir l’impression de ne compter pour rien, de ne servir à rien, variable d’ajustement parmi d’autres”.

Cette équipe de l’Opéra national de Lorraine, nous ne la rencontrerons pas pour les fêtes, nous ne croiserons pas les visages connus, n’échangerons aucune parole, aucun sourire avec le personnel de salle, la technique, la sécurité, les artistes, musiciens d’orchestre, choeurs, chanteurs….l’équipe de direction, nous ne pourrons pas les remercier pour leur engagement sans faille et nous réjouir avec eux de la qualité du spectacle. Ils nous manqueront et nous leur manquerons.

 
 
Mô FRUMHOLZ