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Le Festival d’Aix-en-Provence vous tente ?

  • Mozart, Requiem [ArteConcert]    Aix en Provence, Festival | 2019 | Raphaël Pichon / Romeo Castellucci | « Le Requiem, Messe des morts, n’a pas été conçu pour être mis en scène et il n’a pas d’intrigue à proprement parler. La vision qu’en propose Romeo Castellucci navigue entre opéra-ballet et tragi-comédie en musique… Raphaël Pichon est un maître de cérémonie funéraire mais à l’énergie pulsée communicative, doucement canalisée par les timbres feutrés ou crus de l’instrumentarium baroque. Le chœur s’y associe en contrepoint collectif limpide, tenant le rythme et le choc de la danse. » (olyrix) « En mettant en scène la messe des morts de Mozart à Aix-en-Provence, Romeo Castellucci veut célébrer la vie. Malgré ses prétentions, la fête prend souvent des accents de kermesse scolaire. Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion font ce qu’ils peuvent pour lui donner de la tenue. » (lesechos) « Cette messe funèbre, donnée traditionnellement dans les concerts et les églises, a été transformée par le metteur en scène radical Romeo Castellucci en une célébration de la vie à travers des tableaux où se succèdent des pas rappelant les danses folkloriques. La musique, à laquelle le chef d’orchestre de l’ensemble Pygmalion, Raphaël Pichon, a ajouté des chants grégoriens est ponctuée également par la projection sur une toile à l’arrière-scène de noms de monuments disparus, du World Trade Center à la flèche de Notre-Dame, comme pour souligner la finitude de l’existence en même temps que sa célébration. » (orange – afp)
  • Puccini, Tosca   [ArteConcert]                  
    Aix en Provence, Festival | 2019 | Daniele Rustioni / Christophe Honoré | « Mise en abyme plutôt que représentation, la mise en scène de Christophe Honoré questionne le mythe de la diva à partir de l’opéra de Puccini. Un dispositif très élaboré et un plateau réglé au millimètre assurent un spectacle mémorable. » (lesechos) « La production, aussi brillante soit-elle, n’a pas toujours convaincu. Mais les musiciens de l’Opéra de Lyon font des merveilles, sous la direction acérée de Daniele Rustioni » (diapason) « Cela aurait pu être une parfaite réussite festivalière, à la manière de la Carmen revisitée par Dmitri Tcherniakov en 2017 : un grand titre populaire, mais investi du regard décalé d’un metteur en scène qui se refuse au premier degré littéral. Mais là où Tcherniakov, avec son jeu de rôles thérapeutique, avait recréé entre « ses » personnages des enjeux émotionnels analogiques à ceux du livret et de la musique, Christophe Honoré pose un concept qui ne fonctionne ni avec l’un ni avec l’autre » (L’Avant-scène opera) « Dans une saisissante mise en abyme, bien servie par la réalisation musicale, le cinéaste Christophe Honoré joue avec les mythes qui nourrissent la tubesque “Tosca” de Giacomo Puccini. » (Télérama) « Le public visiblement fasciné par cette expérience multimédia et l’occasion de voir les coulisses accueille chaleureusement cette production » (olyrix) « Tosca cesse d’être le polar haletant imaginé par Puccini pour se métamorphoser en une exploration crépusculaire du mythe de la diva »  (forumopera) Christophe Honoré, après un Cosi fan tutte lui aussi hors des normes, revient ainsi à Aix pour méditer non sur Tosca, mais sur ce que peut représenter Tosca pour un fan d’opéra, ou pour une Diva retirée des scènes. Dans un travail entièrement centré sur la Diva (ici Catherine Malfitano), il évacue Tosca pour s’intéresser à ce que l’œuvre a déterminé chez une diva qui ainsi revoie sa vie. Discutable, mais intelligent. (wanderer)
  • Weill, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny   [ArteConcert]              Aix en Provence, Festival | 2019 | Esa-Pekka Salonen / Ivo van Hove | « L’action se déroule dans une double utopie : un studio de cinéma hollywoodien (esthétique du film muet, en noir et blanc), qui est également un paradis social et fiscal (Mahagonny) afin d’attirer les investisseurs. L’idée replace ainsi l’opus dans son contexte de composition (1930, Kurt Weill fuyant cinq ans plus tard aux États-Unis). La structure en séquence est à la fois cinématographique et rappelle celle des opéras classiques rythmée par différents airs.  (olyrix) « Une affiche de choix pour un opéra qui fait son entrée dans la programmation aixoise. Et pourtant, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny ne tient pas toujours ses promesses. Ce qui marque le plus dans cette production est une mise en scène autant vide de sens qu’écrasante. » (resmusica) « On a aimé le metteur en scène des Damnés à Avignon, déjà moins celui de Boris Godounov ou de Don Giovanni à l’Opéra de Paris : cette fois, Ivo van Hove, qui est sans doute trop sollicité, semble avoir bâclé ce Mahagonny pour lequel il n’a recours qu’à des solutions simplistes (l’opéra se passe au milieu de nulle part – donc on le joue sur une scène vide, sans décor, avec simplement quelques accessoires empilés qui s’accumulent sans jamais faire sens), remplaçant souvent, trop souvent, la dramaturgie scénique par l’inévitable placage d’images tournées en direct par un vidéaste sans talent, qui de surcroît n’avantage guère les chanteurs et chanteuses par des contre-plongées cruelles » (operaonline) « Ivo van Hove est-il fait pour l’opéra ? Manque de souffle et de vision, littéralité laborieuse : l’épopée de l’utopie avortée n’est jamais là, avec son tragique et son grotesque. On arrive à s’ennuyer en regardant l’opéra de Bertold Brecht et Kurt Weill ! Le metteur en scène belge ne sait pas diriger les chœurs, aux déplacements erratiques » (diapason)

Vous les avez vus à l’Opéra national de Lorraine, vous pourrez les revoir dans d’autres mises en scène…

  • Gluck, Orfeo ed Euridice   [Operavision] Nancy | saison 2015-16 | Rani Calderon / Ivan Alexandre
    Dublin, Irish national Opera | 2019 | Peter Whelan / Emma Martin | « Emma Martin, metteur en scène et chorégraphe, propose une production courageuse, audacieuse et brillante… Elle offre une fusion réfléchie et équilibrée de la danse contemporaine et du chant traditionnel » (theartsreview) « Pour cette production, l’Irish National Opera a collaboré avec United Fall, une compagnie dirigée par la metteure en scène et chorégraphe Emma Martin, dont le travail estompe les frontières entre le théâtre conventionnel et la danse. » (operavision)
  • Gluck, Orfeo ed Euridice   [France.tv] Nancy | saison 2015-16 | Rani Calderon / Ivan Alexandre
    Paris, Théâtre des Champs-Élysées | 2018 | Diego Fasolis / Robert Carsen | « L’élégante sobriété de la mise en scène constitue un écrin de choix pour les interprètes et leur incarnation théâtrale et musicale. Intensément expressif, Philippe Jaroussky nous a rarement paru aussi juste et émouvant… Patricia Petibon traduit dans sa voix tous les abîmes de perplexité, puis de panique et de douleur, de la jeune femme face au mutisme de l’être aimé… Sous la direction de Diego Fasolis qui conjugue autorité et souplesse, I Barocchisti sont alors à leur meilleur. » (Avantscène opéra) « Pour cette affiche de premier ordre au Théâtre des Champs-Élysées, on était en droit d’espérer un Orfeo ed Euridice incandescent. Platonique et un brin ennuyeux, on ne peut pas dire que Gluck ait beaucoup inspiré Robert Carsen et les musiciens. Patricia Petibon, singulière Euridice, aurait eu les moyens de rehausser une soirée bien austère si la production avait choisi une autre version de l’opéra que celle de 1762 » (resmusica) « Avec une telle affiche l’attente était forte, peut-être trop. Cette mise en scène de 2011 pour la Canadian Opera Company, si elle flatte l’œil – et partant, sert l’écoute – n’en n’a pas moins quelques failles qui déçoivent de la part d’un créateur de l’envergure du metteur en scène canadien » (forum opera)
  • Massenet, Werther  [OperaVision] Nancysaison 2017-2018 | J-Marie Zeitouni / Bruno Ravella |
    Bergen, National Opera | 2019 | Frédéric Chaslin / Antony McDonald | Comme à Nancy, le ténor lituanien Edgaras Montvidas chante le rôle-titre
  • Mozart, Don Giovanni   [France.tv]  Nancy | saison 2017-18 | Rani Calderon / Jean-François Sivadier
    Paris, Opéra Garnier | 2019 | Philippe Jordan / Ivo van Hove | « Dans sa mise en scène comme dans sa direction musicale, cette nouvelle production de Don Giovanni à l’Opéra de Paris vaut surtout par une distribution reposant pour l’essentiel sur de jeunes chanteurs »   (resmusica) « Distribution inégale, heureusement dominée par le Don Giovanni d’Étienne Dupuis, mordant et d’une morgue impérieuse… Leporello (Philippe Sly) semble un double en devenir de Giovanni, légèrement plus tendre – car le Don selon van Hove est ici un prédateur dur, antipathique même, qui fonctionne moins à la séduction qu’à l’intimidation »  (Avant-scène opéra) « Du théâtre chanté, du vrai, même si on peut regretter de n’être pas davantage dérouté par la proposition scénique, scène finale exceptée… » (forumopera) « Le metteur en scène part du constat que Don Giovanni, supposé séducteur de milliers de femmes, échoue pourtant dans ses différentes tentatives et en conclut que Don Giovanni est un mythomane qui utilise le pouvoir, l’argent et la force pour tenter, en vain donc, d’arriver à ses fins… ».   (olyrix)
  • Offenbach, Barbe-Bleue   [France.tv]   Nancy | saison 2013-14 | Jonathan Schiffman / Waut Koeken
    Lyon, Opéra | 2019 | Michele Spotti / Laurent Pelly | « Réjouissante parodie du conte horrifique de Perrault, Barbe-Bleue suscite, plus de cent-cinquante ans après sa création, un réel enthousiasme, dans une mise en scène très mobile de Laurent Pelly » (forumopera) « La mise en scène de Laurent Pelly est d’une efficacité redoutable. Avec un sens du rythme constant, il multiplie les gags sans jamais rompre la continuité dramatique. Il trouve en Michele Spotti un alter ego musical : le jeune chef d’orchestre s’amuse de toute évidence beaucoup en dirigeant cet opéra-bouffe » (olyrix) « Ce sera notre seule réserve scénique, Laurent Pelly peine à faire de son Barbe-Bleue autre chose qu’un simple divertissement Quelques très beaux tableaux. Mais tout cela ne fait pas oublier la mise en scène plus originale de Waut Koeken vue à Nancy en 2014. » (resmusica)
  • Rossini, Semiramide   [France.tv] Nancy | saison 2016-17 | Domingo Hindoyan / Nicola Raab
    Venise, La Fenice | 2018 | Riccardo Frizza / Cecilia Ligorio | « Passant des sommets de virtuosité vocale à la création de climats envoûtants, cette production conduit le spectateur sur les chemins de l’éblouissement… » (opera-online) « Une version royale et intégrale… dans le même théâtre de sa création en 1823 » (bachtrack)
  • Strauss, Ariane à Naxos   [ArteConcert] Nancy | saison 2016-17 | Rani Calderon / David Hermann
    Festival d’Aix en Provence | 2018 | Marc Albrecht / Katie Mitchell | « Si la production est très satisfaisante sur le plan musical, la mise en scène nous perd en chemin… » (Télérama). « Malgré un plateau luxueux, dominé par l’Ariane de Lise Davidsen, les chanteurs peinent à donner le meilleur d’eux-mêmes dans le triste spectacle de Katie Mitchell… » (Diapason) « le Festival d’Aix-en-Provence a mis de son côté de beaux atouts, à commencer par une distribution de choix. Mais la fête n’est pas au rendez-vous… » (L’avant-scène opéra)
  • Stravinsky, The Rake’s Progress   [ArteConcert] Nancy | saison 2011-12 | Tito Munoz / Carlos Wagner
    Festival d’Aix en Provence | 2017 | Tim Brown / Simon McBurney | « C’est étonnamment le travail du metteur en scène britannique Simon McBurney qui vise juste, à l’inverse des autres composantes… » (resmusica) « Sa vision de The Rake’s Progress repose sur une excellente idée de départ, mais qui, à elle seule, ne suffit pas à porter le spectacle aux sommets les plus élevés… » (forumopera) « la direction musicale n’est pas à la hauteur de l’imaginaire stravinskien… » (Télérama) « Avec une distribution très homogène, et un spectacle accompli, c’est un succès incontestable… » (wanderersite)
  • Verdi, Aida   [France.tv]  Nancy | saison 2018-19 | Giuliano Carella / Staffan Valdemar Holm
    Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Speranza Scappucci /Stefano Mazzonis di Pralafera | « Mis en scène par Stefano Mazzonis, le classique de Verdi se déploie dans un classicisme totalement assumé. La Cheffe Speranza Scappucci parvient de son côté à trouver des nuances méconnues à cette partition figurant parmi les hits de l’opéra… » (lesoir) « La mise en scène efficace, quoique très neutre et sans beaucoup d’originalité… La direction musicale peu fouillée d’une Speranza Scappucci plus habile qu’habitée ne s’embarrasse guère de détails et pèche par un certain prosaïsme dans l’enchaînement des nuances… » (resmusica) « Absence de véritable direction d’acteurs… » (bachtrack)
  • Verdi, Aida   [France.tv]  Nancy | saison 2018-19 | Giuliano Carella / Staffan Valdemar Holm
    Venise, La Fenice | 2019 | Riccardo Frizza / Mauro Bolognini, Bepi Morassi | « Reprise de la mise en scène de 1978 de Mauro Bolognini renvoyant à la grande tradition, au sens le plus flatteur du terme » (operaclick). « La conception scénique est donc en harmonie avec la nature intimement diffuse de l’œuvre de Verdi – dominée par le drame intérieur de l’esclave éthiopien et des personnages qui lui sont liés – sans amplifier (ni même sacrifier trop) ses aspects les plus spectaculaires » (gbopera) « Cette mise en scène gagne à être vue pour ses subtilités esthétiques. Radicalement sobre, toute en bois naturel, elle suggère l’Egypte, avec quelques sphinx, sommets de pyramides, une lune expressionniste et une barque intemporelle, dans des couleurs infiniment douces et des costumes très simples. » (forumopera)
  • Verdi, Macbeth   [France.tv]   Nancy | saison 2012-13 | Roberto Rizzi Brignoli / J Louis Martinoty
    Venise, La Fenice | 2018 | Myung-Whun Chung / Damiano Michieletto « Scène abstraite dépouillée, complètement vide, meublée seulement des protagonistes et surtout du chœur, omniprésent… » (agoravox) « Cette lecture hautement psychologique, dans laquelle une grande partie de l’action se déroule dans la tête de Macbeth, est cohérente et parfaitement réalisée… » (bachtrack)
  • Verdi, Nabucco  [ArteConcert]    Nancy | saison 2014-15 | Rani Calderon / John Fulljames |   Disponible jusqu’au 26 juillet
    Zürich, Opernhaus | 2019 | Fabio Luisi / Andreas Homoki | « Le metteur en scène et directeur de l’institution suisse Andreas Homoki arrive à faire pire que son Sweeney Todd du mois de décembre, en termes de platitude et de désengagement. Chorégraphies répétitives et dramaturgie de pacotille, que les chanteurs doivent passer outre pour être un tant soit peu expressifs… Fabio Luisi est un maître de cérémonie hors pair, soulignant avec panache les excès musicaux, mettant en exergue les contretemps et les basses pour déchaîner les passions. Le Philharmonia Zürich est un compagnon fidèle et robuste, excellant dans la rondeur de ses timbres et la passation de motifs d’un pupitre à l’autre. » (opera-online)

Si vous aimez les opéras baroques…

  • Draghi, El Prometeo   [France.tv]
    Dijon, Opéra | 2018 | Leonardo Garcia Alarcon / Gustavo Tambascio, Laurent Delvert | « Dans la fosse l’ensorcelante Cappella Mediterranea dispense un souffle de plus en plus prenant au fil de la soirée. Le Chœur de Chambre de Namur (décidément un des meilleurs du moment) en émerge aussi pour de trop brèves interventions. Sur le plateau évoluent, en espagnol, quelques pointures du chant baroque… » (resmusica) « Si la musique originale de Draghi ne manque pas de beautés, les deux premiers actes d’El Prometeo n’en font pas pour autant un immortel chef-d’œuvre. L’acte 3, perdu,a été composé par Alarcon mais son contrepoint kaléidoscopique relève surtout du rapiéçage de formules… Heureusement le chef argentin a réuni un formidable plateau… » (diapason)
  • Haendel, Agrippina   [Operavision]
    Hampshire, The Grange Festival | 2019 | Robert Howarth / Walter Sutcliffe | « Mise en scène ingénieuse… Des éléments de farce sous-tendent une grande partie de l’action… Le festival a trouvé en Aggripina un véritable joyau » (bachtrack)
  • Haendel, Rodelinda   [France.tv] Lille, Opéra | 2018 | Emmanuelle Haïm / Jean Bellorini | « Spectacle poétique porté par un plateau vocal remarquable… » (olyrix) . « Au talent de l’homme de théâtre [Jean Bellorini] s’ajoute un regard et un style proprement originaux qui déplacent le seria et le pompeux du côté de l’onirique et de l’enfance. Spectacle virtuose autant que brillant, servi par un plateau et une direction à recommander sans réserve… » (wanderersite)
  • Haendel, Xerxès   [OperaVision] Düsseldorf, Deutsche Oper am Rhein | 2019 | Konrad Junghänel / Stefan Herheim | « Créée en 2012 au Komische Oper de Berlin, puis présentée l’année suivante à Düsseldorf, la production réjouissante du Xerxès de Stefan Herheim n’a cessé d’être reprise dans ces deux villes depuis lors : il s’agit en effet de l’une des plus grandes réussites du metteur en scène norvégien, qui s’en donne à cœur joie pendant les trois actes de cette comédie parmi les plus loufoques de Haendel. » (concertonet) « Traversé par un souffle de liberté et une fantaisie jubilatoire, ce Serse nous offre un très grand moment de théâtre. A dire vrai, notre bonheur serait complet si cette quête permanente du rire ne s’opérait pas quelquefois au détriment de l’émotion, sinon du plaisir musical. » (forumopera) « Le décor impressionnant de Heike Scheele est pratiquement un théâtre baroque complet… (bachtrack)
  • Pagliardi, Caligula   [France.tv] [spectacle de marionnettes] Arras, Théâtre | 2017 | Vincent Dumestre / Alexandra Rübner et Mimmo Cuticchio | « On ne sait ce que l’on doit admirer le plus dans cette réalisation, d’où l’on sort avec des étoiles dans les yeux : la qualité musicale… six chanteurs vraiment extraordinaires… Enfin, les manipulateurs qui donnent vie à ces personnages de bois et de métal, au point que plus d’une fois on se laisse prendre aux attitudes et aux mimiques. Une heure vingt de rêve, qui passe comme un éclair. Du grand art. » (forumopera) « Musiciens du Poème Harmonique et membres de la troupe de Mimmo Cuticchio, prestigieux marionnettiste sicilien, tiraient les mêmes fils : ceux de l’illusion théâtrale et de l’enchantement sonore. De l’émerveillement enfantin et de la délectation culturelle. » (Télérama)
  • Purcell, Didon & Enée    [ArteConcert] Aix-en-Provence, Festival | 2018 | Vaclav Luks / Vincent Huguet | « Vincent Huguet, sans aller jusqu’à récrire la fin de l’opéra, pratique un renversement complet de perspective. Les héros sont ici les salauds : moins Didon, finalement, qu’on voit surtout arpenter les lieux dans ses atours royaux, qu’Enée, que l’on voit tuer une femme… il reste la belle prestation de l’Ensemble Pygmalion, mais la direction de Václav Luks paraît bien effacée, comme s’il n’avait pas su comment réagir à la curieuse proposition présentée sur scène. » (forumopera) « Une production qui n’assène jamais son propos, mais installe en vous le germe d’un nouveau regard sur Didon et Enée, histoire ici moins mythique qu’humaine – trop humaine, et par là-même infiniment triste. »  (avant-scene opera) « La conception ne comporte pas d’effet gratuit de mise en scène, mais des choix très soulignés, érudits, pétris de références historiques et littéraires (sans ostentation toutefois). Il s’agit d’une tonalité générale, d’une mise en perspective géo-politique, comme en témoignent les gesticulations et les immobilités des figurants et des chœurs, peuples victimes. » (olyrix) « Quelques belles images, un chœur en majesté mais une Didon trop juste, ou plutôt pas assez… Un peu court pour le bref chef-d’oeuvre de Purcell à Aix. » (diapason)
  • Vivaldi, Juditha Triumphans   [OperaVision] Amsterdam, Dutch national opera | 2019 | Andrea Marcon / Floris Visser | « Oratorio composé pour l’édification spirituelle plutôt que pour l’opéra, Floris Visser le transforme avec succès en un drame plausible de la guerre. Jeune distribution talentueuse et talent musical de l’ensemble baroque La Cetra… » (bachtrack) « Vissser ne pense qu’à ce que nous ne voulons vraiment pas voir sur une scène d’opéra : les nazis !… Des réfugiés de la Seconde Guerre mondiale bien vêtus, sont poursuivis par des soldats de la Wehrmacht… »  (klassikerwelt) « Le réalisateur déplace l’opéra, qui se joue à l’époque de l’Ancien Testament vers la fin de la Seconde Guerre mondiale en Italie. Nous ne voyons pas des Juifs et des Assyriens, mais des partisans italiens contre des soldats allemands. Cela permet à Visser de se concentrer sur le rôle des femmes dans la guerre… » (theaterkrant)

Si vous aimez Mozart…

  • Mozart, Don Giovanni   [France.tv]  Nancy | saison 2017-18 | Rani Calderon / Jean-François Sivadier
    Paris, Opéra Garnier | 2019 | Philippe Jordan / Ivo van Hove | « Dans sa mise en scène comme dans sa direction musicale, cette nouvelle production de Don Giovanni à l’Opéra de Paris vaut surtout par une distribution reposant pour l’essentiel sur de jeunes chanteurs »   (resmusica) « Distribution inégale, heureusement dominée par le Don Giovanni d’Étienne Dupuis, mordant et d’une morgue impérieuse… Leporello (Philippe Sly) semble un double en devenir de Giovanni, légèrement plus tendre – car le Don selon van Hove est ici un prédateur dur, antipathique même, qui fonctionne moins à la séduction qu’à l’intimidation »  (Avant-scène opéra) « Du théâtre chanté, du vrai, même si on peut regretter de n’être pas davantage dérouté par la proposition scénique, scène finale exceptée… » (forumopera) « Le metteur en scène part du constat que Don Giovanni, supposé séducteur de milliers de femmes, échoue pourtant dans ses différentes tentatives et en conclut que Don Giovanni est un mythomane qui utilise le pouvoir, l’argent et la force pour tenter, en vain donc, d’arriver à ses fins… ».   (olyrix)
  • Mozart, Il Sogno di Scipione   [France.tv]
    Venise, La Fenice | 2019 | Federico Maria Sardelli /Elena Barbalich | « Avec la direction compétente et vivante de Federico Maria Sardelli – un expert de ce répertoire – six jeunes chanteurs donnent vie aux dix joyaux de Il sogno di Scipione… » (bachtrack)
  • Mozart, La Clémence de Titus   [France.tv]
    Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Thomas Rösner, Cécile Roussat et Julien Lubek | « Cécile Roussat et Julien Lubek ont situé l’action dans un pays imaginaire, mais à une époque extrêmement reculée, en s’autorisant un détour sinon par la féerie, du moins par la fable. Ce n’est plus sous la Rome antique, mais carrément dans une préhistoire mythique que s’inscrit l’intrigue… » (forumopera) « Le spectateur se retrouve directement plongé dans un univers où se bousculent les références et, selon le goût et les préférences de chacun, on y retrouvera quelque chose du Magicien d’Oz, de La Flûte enchantée, d’Avatar, de Max et les Maximonstres, de La Planète des singes ou encore des bandes dessinées d’anticipation de Philippe Druillet… Si le foisonnement d’idées est incontestable, il débouche malheureusement sur une saturation visuelle qui risque à tout moment de distraire des beautés de la musique » (bachtrack) « La mise en scène questionne les codes de l’opéra, la magie et la beauté du réel, mais les désarticulant jusqu’à sembler vouloir faire oublier Mozart, la verve et la finesse de sa musique… » (olyrix)
  • Mozart, L’oca del Cairo et Lo sposo deluso   [Operavision]
    Budapest, Hungarian State Opera | 2019 | Pál Németh / Attila Toronykőy | « Après le succès de Die Entführung aus dem Serail, Mozart commence à composer L’oca del Cairo et Lo sposo deluso mais abandonne les deux projets. Les deux comédies inachevées n’ont jamais été mises en scène de son vivant » (operavision)

Si vous aimez les opéras italiens…

  • Bellini, Norma   [France.tv] Venise, La Fenice | 2018 | Riccardo Frizza / Kara Walker | « Comment ferons-nous sans Mariella Devia ? [qui fait ses adieux à l’opéra] Une représentation qui compte dans une vie de mélomane… » (classiquenews) « Il était clair que tous les acteurs étaient déterminés à faire de cette cérémonie un départ mémorable, et ils n’ont pas échoué… » (operawire)
  • Donizetti, Anna Bolena   [France.tv] Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Giampaolo Bisanti / Stefano Mazzonis di Pralafera | « Grand classique servi sur un beau plateau vocal à Liège… Grande triomphatrice de la soirée pour sa prise du rôle-titre, Olga Peretyatko déploie un jeu fin et complexe… » (olyrix) « Plateau de luxe, magie des costumes et des décors, mise en scène qui respecte à la lettre les indications figurant sur le livret et sur la partition… » (resmusica) « Mise en scène d’une fidélité au livret exemplaire… La partie serait jouée d’avance si la prise de rôle d’Olga Peretyatko ne remettait sur le tapis la sempiternelle question des emplois de soprano romantique, récupérés plus souvent qu’à leur tour par des voix légères, capables d’en ciseler les coloratures – voire d’en surajouter – mais inaptes à en traduire la dimension dramatique… » (forumopera
  • Leoncavallo, Pagliacci   [ArteConcert]
    Riga, Opéra | 2019 | Jānis Liepins / Aik Karapetian | « L’originalité de la pièce réside dans cette alliance entre une violence dramatique inédite et la technique souvent utilisée du théâtre dans le théâtre » [ArteConcert}
  • Mercadante, Il Bravo [ArteConcert]
    Irlande, festival de Wexford | 2018 | Jonathan Brandani / Renaud Doucet | « L’opéra romantique comme on le rêve… la mise en scène imagine un va et vient entre la Venise touristique d’aujourd’hui et la Venise de la Renaissance, ainsi les projections en guise de rideau de scène impriment non sans humour sur des tableaux du XVIIIe des réalités d’aujourd’hui, groupes de touristes devant San Zanipolo ou énormes paquebots (le bien nommé MS Calamità) sur fond de bassin de San Marco… » (wanderersite) « le meilleur conseil que l’on aurait pu donner était d’oublier complètement le drame, de ne pas se soucier de donner un sens au tourisme du 21e siècle aux alentours du 16e siècle à Venise, mais simplement d’apprécier la musique et les chants merveilleux se laisser submerger par l’opulence des scènes chorales » (operawire)
  • Montemezzi, L’Incantesimo  [ArteConcert] Riga, Opéra | 2019 | Jānis Liepins / Aik Karapetian | « Une redécouverte à l’Opéra national de Lettonie. L’incantesimo d’Italo Montemezzi est tombé dans l’oubli peu de temps après la création. L’œuvre, composée en 1943, est un représentant très tardif du vérisme – sur les traces de Puccini, Mascagnis et Leoncavallo… » (ArteConcert)
  • Ponchielli, La Gioconda  [OperaVision]
    Bruxelles, La Monnaie | 2018 | Paolo Carignani / Olivier Py | « mise en scène dérangeante, parfois scabreuse, souvent glaçante et toujours très noire d’Olivier Py » (resmusica) « Un opéra rare et virtuose. Une vision noire du pouvoir et du sexe, dans les égouts de Venise. Dur mais beau. » (rtbf) « Et pourtant, il y a là un spectacle fascinant par sa cohérence, comme sait en proposer La Monnaie. Et une interprétation musicale de haute tenue. » (on-mag)
  • Puccini, La Bohème   [OperaVision]                                  disponible jusqu’au 26 juillet
    Berlin, Komische Oper | 2019 | Jordan de Souza / Barrie Kosky | « Kosky aime mettre en scène des scènes renversantes: le vendeur de jouets Parpignol est lui-même un clown à cornes, les enfants sont des pierrots vêtus de noir et des danseuses burlesques, des prostituées légèrement vêtues des deux sexes avec des corsets et des boas à plumes, des nonnes et des femmes au foyer tourbillonnent sur la scène tournante… » (bachtrack)
  • Rossini, Semiramide   [France.tv] Nancy | saison 2016-17 | Domingo Hindoyan / Nicola Raab
    Venise, La Fenice | 2018 | Riccardo Frizza / Cecilia Ligorio | « Passant des sommets de virtuosité vocale à la création de climats envoûtants, cette production conduit le spectateur sur les chemins de l’éblouissement… »
  • Verdi, Aida   [France.tv]  Nancy | saison 2018-19 | Giuliano Carella / Staffan Valdemar Holm
    Liège, Opéra royal de Wallonie | 2019 | Speranza Scappucci /Stefano Mazzonis di Pralafera | « Mis en scène par Stefano Mazzonis, le classique de Verdi se déploie dans un classicisme totalement assumé. La Cheffe Speranza Scappucci parvient de son côté à trouver des nuances méconnues à cette partition figurant parmi les hits de l’opéra… » (lesoir) « La mise en scène efficace, quoique très neutre et sans beaucoup d’originalité… La direction musicale peu fouillée d’une Speranza Scappucci plus habile qu’habitée ne s’embarrasse guère de détails et pèche par un certain prosaïsme dans l’enchaînement des nuances… » (resmusica) « Absence de véritable direction d’acteurs… » (bachtrack)
  • Verdi, Aida   [France.tv]  Nancy | saison 2018-19 | Giuliano Carella / Staffan Valdemar Holm
    Venise, La Fenice | 2019 | Riccardo Frizza / Mauro Bolognini, Bepi Morassi | « Reprise de la mise en scène de 1978 de Mauro Bolognini renvoyant à la grande tradition, au sens le plus flatteur du terme » (operaclick). « La conception scénique est donc en harmonie avec la nature intimement diffuse de l’œuvre de Verdi – dominée par le drame intérieur de l’esclave éthiopien et des personnages qui lui sont liés – sans amplifier (ni même sacrifier trop) ses aspects les plus spectaculaires » (gbopera) « Cette mise en scène gagne à être vue pour ses subtilités esthétiques. Radicalement sobre, toute en bois naturel, elle suggère l’Egypte, avec quelques sphinx, sommets de pyramides, une lune expressionniste et une barque intemporelle, dans des couleurs infiniment douces et des costumes très simples. » (forumopera)
  • Verdi, Falstaff   [Operavision]
    Wormsley, Garsington Opera | 2018 | Richard Farnes / Bruno Ravella (qui avait mis en scène Werther à Nancy)| « Bruno Ravella honore l’immense immédiateté de Falstaff en mettant clairement l’accent sur une comédie physique et visuelle dynamique étayée par une scénographie tendue, tout en laissant le temps à ses moments vitaux de pathétique de respirer sur scène dans cette production subtile et élégante. » (bachtrack) « Nouvelle production sensationnelle de Falstaff de Verdi qui offre un divertissement parfait pour une belle soirée estivale » (Oxfordmail) « Le rythme est formidable alors que nous passons d’une auberge esquissée (derrière laquelle l’œil est attiré par une toile de fond peinte évoquant un château de Windsor), à une gare animée (surmontée d’un train en carton), à un élégant salon et à  une clairière boisée hantée créant une belle séquence de fermeture onirique… » (classicalsource)
  • Verdi, La Traviata   [Operavision]
    Reykjavík, Icelandic Opera | 2019 | Bjarni Frímann Bjarnason / Oriol Tomas | « Oriol Tomas, lauréat du Prix de la critique Claude Rostand, met en scène cette nouvelle production de l’Icelandic Opera. … » (operavision) « Jouant avec les dimensions et les perceptions, les projections altèrent la nature du décor de façon tantôt subtile et intégrée à l’éclairage, ou de manière subversive pour renforcer l’émotion d’une scène… »  (normalstudio
  • Verdi, Le Trouvère   [France.tv]
    Liège, Opéra royal de Wallonie | 2018 | Daniel Oren / Stefano Vizioli | « La pulsation dramatique indispensable dans cet ouvrage particulièrement complexe n’apparaît que partielle, limitée dans ses effets et ses rebondissements. Les ressorts verdiens sont plutôt à rechercher du côté de la direction musicale de Daniel Oren… C’est également du côté de la distribution vocale féminine que la satisfaction se fait jour… » (olyrix)
  • Verdi, Macbeth   [France.tv]   Nancy | saison 2012-13 | Roberto Rizzi Brignoli / J Louis Martinoty
    Venise, La Fenice | 2018 | Myung-Whun Chung / Damiano Michieletto « Scène abstraite dépouillée, complètement vide, meublée seulement des protagonistes et surtout du chœur, omniprésent… » (agoravox) « Cette lecture hautement psychologique, dans laquelle une grande partie de l’action se déroule dans la tête de Macbeth, est cohérente et parfaitement réalisée… » (bachtrack)
  • Verdi, Nabucco   [ArteConcert]     Nancy | saison 2014-15 | Rani Calderon / John Fulljames | Disponible jusqu’au 26 juillet
    Zürich, Opernhaus | 2019 | Fabio Luisi / Andreas Homoki | « Le metteur en scène et directeur de l’institution suisse Andreas Homoki arrive à faire pire que son Sweeney Todd du mois de décembre, en termes de platitude et de désengagement. Chorégraphies répétitives et dramaturgie de pacotille, que les chanteurs doivent passer outre pour être un tant soit peu expressifs… Fabio Luisi est un maître de cérémonie hors pair, soulignant avec panache les excès musicaux, mettant en exergue les contretemps et les basses pour déchaîner les passions. Le Philharmonia Zürich est un compagnon fidèle et robuste, excellant dans la rondeur de ses timbres et la passation de motifs d’un pupitre à l’autre. » (opera-online)

Si vous aimez les opéras français…

  • Berlioz, La Damnation de Faust [France.tv]  [version concert]
    Versailles, Opéra royal | 2019 | François-Xavier Roth | « Son interprétation de La Damnation de Faust en version de concert (comme pour la création de 1846) permet d’entendre cette œuvre avec la force et les audaces du premier Berlioz : un chef-d’œuvre sombre et resplendissant » (theatreonline)  « Un trio vocal d’enfer : Mathias Vidal, Anna Caterina Antonacci, Nicolas Courjal » (olyrix)
  • Dukas, Ariane et Barbe-Bleue [France.tv]  
    Toulouse, Capitole | 2019 | Pascal Rophé / Stefano Poda | « La joie de voir enfin Ariane et Barbe-Bleue entrer au répertoire du Capitole a été ternie par l’interprétation théâtrale qu’en propose Stefano Poda… Heureusement Ariane et Barbe-Bleue, c’est d’abord une partition et des rôles… » (forumopera) « Une très impressionnante production du seul opéra de Paul Dukas : une parfaite réussite… » (classiquenews) « La proposition de Stefano Poda s’inscrit dans un univers poétique dont l’usage atteint la méditation spirituelle… » (anaclase) « Splendeur d’un décor à dominante blanche, extraordinaire incarnation vocale et dramatique d’Ariane par Sophie Koch, beauté de la palette instrumentale et puissance de l’Orchestre national du Capitole dirigé par Pascal Rophé… » (la dépêche)
  • Halévy, La Juive  [Operavision]
    Anvers, Opera Ballet Vlaanderen | 2019 | Antonino Fogliani / Peter Konwitschny | « Créée à Gand, puis à Anvers en 2015 cette production a été présentée à l’Opéra National du Rhin en 2017… Tous les personnages semblent posséder comme deux personnalités distinctes qui de fait s’opposent : la mise en scène de Peter Konwitschny s’empare avec une certaine efficacité, mais selon des procédés un peu répétitifs et systématiques, de ces problématiques marquées… Par ailleurs et pour singulariser son propos, il n’hésite pas à bousculer le caractère de certains protagonistes et à introduire des moments censés entraîner le rire. » (olyrix) « Le fanatisme religieux personnifié par le juif Eléazar et le chrétien Brogni, trouve un écho tragique dans les événements qui de plus en plus ensanglantent notre époque… Cette modernité est providentielle pour un metteur en scène épris de relectures décapantes comme Peter Konwitschny. Trop ! L’imagination sollicitée outre mesure par les correspondances envisageables entre fiction et réalité se dissipe en un surcroît de démonstrations. » (forumopera) « Du « grand opéra » et de ses excès spectaculaires, il ne reste rien dans l’approche de Peter Konwitschny et ses dramaturges qui ont ramené l’opéra d’Halévy à l’essentiel, un drame humain sur fond d’intolérance et de fanatisme. Pour en arriver à ce point de force expressive, le metteur en scène prend pas mal de libertés avec l’œuvre… » (musicologie.org)
  • Massenet, Werther  [OperaVision] Nancysaison 2017-2018 | J-Marie Zeitouni / Bruno Ravella |
    Bergen, National Opera | 2019 | Frédéric Chaslin / Antony McDonald | Comme à Nancy, le ténor lituanien Edgaras Montvidas chante le rôle-titre
  • Offenbach, Barbe-Bleue   [France.tv]   Nancy | saison 2013-14 | Jonathan Schiffman / Waut Koeken
    Lyon, Opéra | 2019 | Michele Spotti / Laurent Pelly | « Réjouissante parodie du conte horrifique de Perrault, Barbe-Bleue suscite, plus de cent-cinquante ans après sa création, un réel enthousiasme, dans une mise en scène très mobile de Laurent Pelly » (forumopera) « La mise en scène de Laurent Pelly est d’une efficacité redoutable. Avec un sens du rythme constant, il multiplie les gags sans jamais rompre la continuité dramatique. Il trouve en Michele Spotti un alter ego musical : le jeune chef d’orchestre s’amuse de toute évidence beaucoup en dirigeant cet opéra-bouffe » (olyrix) « Ce sera notre seule réserve scénique, Laurent Pelly peine à faire de son Barbe-Bleue autre chose qu’un simple divertissement Quelques très beaux tableaux. Mais tout cela ne fait pas oublier la mise en scène plus originale de Waut Koeken vue à Nancy en 2014. » (resmusica)

Si vous aimez les opéras allemands…

  • Gluck, Alceste   [ArteConcert]
    Munich, Bayerischen Staatsoper | 2019 | Antonello Manacorda / Sidi Larbi Cherkaoui | « La mise en scène de Sidi Larbi Cherkaoui, les grandes qualités des danseurs et les qualités exquises des chorégraphies, ne nous semblent pas être parvenues à donner du corps au livret, qui en manque cruellement… Le chef Antonello Manacorda a fort à faire à coordonner l’orchestre, la danse, les chœurs et les chanteurs et fait certes de la belle ouvrage sans pour autant convoyer l’émotion. La musique s’énonce dans une belle cohérence quelque peu soporifique et sans éclat. » (operaworld)  « Seule la chorégraphie élégante de Sidi Larbi Cherkaoui sauve la soirée du désastre… »  (resmusica)
  • Gluck, Orfeo ed Euridice   [Operavision] Nancy | saison 2015-16 | Rani Calderon / Ivan Alexandre
    Dublin, Irish national Opera | 2019 | Peter Whelan / Emma Martin | « Emma Martin, metteur en scène et chorégraphe, propose une production courageuse, audacieuse et brillante… Elle offre une fusion réfléchie et équilibrée de la danse contemporaine et du chant traditionnel » (theartsreview) « Pour cette production, l’Irish National Opera a collaboré avec United Fall, une compagnie dirigée par la metteure en scène et chorégraphe Emma Martin, dont le travail estompe les frontières entre le théâtre conventionnel et la danse. » (operavision)
  • Gluck, Orfeo ed Euridice   [France.tv] Nancy | saison 2015-16 | Rani Calderon / Ivan Alexandre
    Paris, Théâtre des Champs-Élysées | 2018 | Diego Fasolis / Robert Carsen | « L’élégante sobriété de la mise en scène constitue un écrin de choix pour les interprètes et leur incarnation théâtrale et musicale. Intensément expressif, Philippe Jaroussky nous a rarement paru aussi juste et émouvant… Patricia Petibon traduit dans sa voix tous les abîmes de perplexité, puis de panique et de douleur, de la jeune femme face au mutisme de l’être aimé… Sous la direction de Diego Fasolis qui conjugue autorité et souplesse, I Barocchisti sont alors à leur meilleur. » (Avantscène opéra) « Pour cette affiche de premier ordre au Théâtre des Champs-Élysées, on était en droit d’espérer un Orfeo ed Euridice incandescent. Platonique et un brin ennuyeux, on ne peut pas dire que Gluck ait beaucoup inspiré Robert Carsen et les musiciens. Patricia Petibon, singulière Euridice, aurait eu les moyens de rehausser une soirée bien austère si la production avait choisi une autre version de l’opéra que celle de 1762 » (resmusica) « Avec une telle affiche l’attente était forte, peut-être trop. Cette mise en scène de 2011 pour la Canadian Opera Company, si elle flatte l’œil – et partant, sert l’écoute – n’en n’a pas moins quelques failles qui déçoivent de la part d’un créateur de l’envergure du metteur en scène canadien » (forum opera)
  • Strauss, Ariane à Naxos   [ArteConcert] Nancy | saison 2016-17 | Rani Calderon / David Hermann
    Festival d’Aix en Provence | 2018 | Marc Albrecht / Katie Mitchell | « Si la production est très satisfaisante sur le plan musical, la mise en scène nous perd en chemin… » (Télérama). « Malgré un plateau luxueux, dominé par l’Ariane de Lise Davidsen, les chanteurs peinent à donner le meilleur d’eux-mêmes dans le triste spectacle de Katie Mitchell… » (Diapason) « le Festival d’Aix-en-Provence a mis de son côté de beaux atouts, à commencer par une distribution de choix. Mais la fête n’est pas au rendez-vous… » (L’avant-scène opéra)

Si vous aimez les opéras russes, slaves…

  • Janáček, Annelies Van Parys, Journal d’un Disparu   [ArteConcert]
    Budapest, Müpa Festival | 2019 | Matthew Fletcher piano / Ivo van Hove | « [Opéra de Lyon 2018] Le cycle de mélodies se trouve légitimement porté à la scène dans la mesure où Janáček en a réglé la dramaturgie et donne des indications précises sur l’éclairage qui doit l’accompagner, prouvant qu’il la considère, en fait, comme un opéra de chambre et qu’il la rattache, plus généralement, au théâtre musical » (classiquenews)
  • Janáček, La petite Renarde rusée  [OperaVision]
    Brno, Théâtre National | 2018 | Marko Ivanović / Jiří Heřman | Interview dumetteur en scène Jiří Heřman et de la dramaturge Patricie Částková (youtube) « Aucun opéra n’est aussi étroitement lié à Brno et à ses environs que le conte forestier enchanteur de Janáček, où se mêlent monde humain et animal. » (operavision)
  • Moniuszko, Paria    [Operavision]
    Poznan, Opera | 2019 | Gabriel Chmura / Graham Vick |
  • Moussorgski, Khovanshchina   [Operavision]
    Moscow, State Stanislavsky Music Theatre | 2015 | Alexander Lazarev / Alexander Titel | Orchestration de Chostakovitch avec un final de Vladimir Kobekin

Si vous aimez des opéras plus contemporains…

  • Abraham, Roxy un ihr Wunderteam    [OperaVision]
    Berlon, Komische Oper | 2019 | Kai Tietje / Stefan Huber | « Opérette footballistique, satire sportive folle et turbulente. La musique enflammée de Paul Abraham est un cocktail de jazz, de puszta et de mélodies d’opéra, le tout agrémenté d’une touche de chant de stade. Le célèbre trio de cabaret allemand Die Geschwister Pfister joue les trois rôles principaux. » (operavision)
  • Benjamin, Lessons in Love and Violence   [ArteConcert]
    Londres, Royal Opera House | 2018 | George Benjamin / Katie Mitchell | « Lessons in Love and Violence confirme le talent de son compositeur britannique George Benjamin. Sa capacité à capter l’air du temps sans pour autant céder à l’obsession de la mode, son sens du théâtre et de la prosodie associés à un véritable goût de la langue anglaise ont contribué à l’imposer au sommet de la hiérarchie des compositeurs lyriques contemporains. Et sa force créatrice, propre à rendre actuels les mythes anciens, lui vaut même d’être comparé au grand Benjamin Britten… » (sceneweb) « Dans sa musique, qu’il dirige ici lui-même, George Benjamin superpose à un orchestre frémissant, parcouru de brusques frénésies aux timbres recherchés, un traitement des voix très étale, au rythme souvent lent, voire très lent… La lenteur de certains passages est encore soulignée par la mise en scène de Katie Mitchell, qui impose des moments de suspension où tous les personnages se déplacent au ralenti pendant que l’un d’eux chante. » (forumopera) « Cet opéra tout neuf, on a très envie de le revoir et de le réécouter… » (Télérama)
  • Bjarnasson, Brothers   [ArteConcert]
    Budapest, Müpa Festival | 2019 | Bjarni Frímann Bjarnason / Kasper Holten | « Le compositeur Daniel Bjarnasson, acclamé par la critique pour son premier album Processions (2010), offre une magnifique composition musicale, aux airs d’opéra et de musique de film, qui allie modernité, politique [l’œuvre plonge le spectateur dans la conscience d’un soldat tout juste revenu d’Afghanistan et tiraillé par ses démons] et art et dénote par ses allures tantôt shakespeariennes, tantôt hollywoodiennes. » (arteconcert)
  • Britten, Billy Budd   [OperaVision]
    Oslo, Norwegian National Opera | 2019 | Mark Wigglesworth / Annilese Miskimmon | « Le chef-d’œuvre maritime de Britten sur les passions refoulées et le poids de la culpabilité est joué en Norvège pour la toute première fois… Annilese Miskimmon place Billy Budd dans l’environnement claustrophobique et masculin d’un sous-marin. » (operavision)
  • Grey, Frankenstein   [Operavision]
    Bruxelles, La Monnaie | 2019 | Bassem Akiki / Álex Ollé (La Fura Dels Baus) « Deux cent un ans après la publication du célèbre roman de Mary Shelley, Frankenstein devient un opéra. Les partis-pris du livret comme les facilités de la musique de Mark Grey affaiblissent hélas ! l’entreprise » (diapason) « Etape ultime de la prise de pouvoir des metteurs en scène sur le monde l’opéra, c’est ici Alex Ollé qui est à l’origine de la conception même de l’œuvre, dont le projet date de 2011 déjà, et c’est lui aussi qui en a choisi le compositeur, sur la base de critères dont on ignore tout. C’est donc le Frankenstein de la Fura dels Baus qui nous est donné à voir, bien plus que celui du compositeur… »  (forumopera) « Le Prométhée moderne ressuscite grâce à la collaboration fructueuse entre le metteur en scène Álex Ollé et le chef d’orchestre libano-polonais Bassem Akiki… La musique, fine, éthérée dans la douceur extrême de notes latentes, profondes et claires est marquée par des infrasons électroniques…     (olyrix) « Un Frankenstein futuriste, criant d’actualité… La création de ce Frankenstein marque les esprits plus par son aspect de théâtre total aux forts relents métaphysiques, tel qu’envisagé par l’équipe de La Fura dels Baus d’Alex Ollé, que par la seule valeur intrinsèque de la partition de Mark Grey.    (resmusica)
  • Kuusisto, Ice  [OperaVision]
    Helsinki, Finnish national opera | 2019 | Jaakko Kuusisto / Anna Kelo | « Ice d’Ulla-Lena Lundberg a reçu le prix Finlandia 2012 et est devenu le roman finlandais le plus apprécié de la décennie. Le livret de Juhani Koivisto suit les principaux événements et personnages du roman, avec une musique de Jaakko Kuusisto qui résonne avec les saisons changeantes et la menace toujours présente de la glace.… » (Operavision)
  • MacRae, Anthropocene   [Operavision]
    Glasgow, Scottish Opera | 2019 | Stuart Stratford / Matthew Richardson |« Le nouvel opéra du compositeur Stuart MacRae se déroule dans l’Arctique à bord d’un navire de recherche. La découverte d’un corps dans la glace génère des conflits d’égoïsme avec une référence à des rituels antiques d’une autre époque. » (bachtrack) « Le récit se situe entre l’aventure vraie et l’allégorie mythique. Les enjeux contemporains du changement climatique et de la domination de l’homme sur la nature se cachent dans le sous-texte du livret. » (Seen and Heard International) « Avec son écriture orchestrale colorée, interprétée avec talent par Stuart Stratford et par l’Orchestra of Scottish Opera, c’est une pièce qui mériterait une seconde audition – bien que de préférence sans la production du réalisateur Matthew Richardson, trop fade et fragile pour ajouter beaucoup à l’atmosphère » (theGuardian)
  • Pesson, Trois contes   [Operavision]
    Lille, Opéra | 2019 | Georges-Elie Octors / David Lescot | « Fidèle à son art du pastiche, le compositeur français truffe sa partition de citations et de références à des opéras – Madama ButterflyDer Rosenkavalier etc.– ou de pages symphoniques (là une cellule de Bruckner, là du Schumann et surtout Ainsi parlait Zaratoustra utilisé comme un véritable leitmotiv wagnérien) qui ne durent jamais guère plus qu’une mesure… Les chanteurs acteurs sont dirigés de main de maître et leur plaisir à être en scène crève aussi les yeux ».  (forumopera) « Faire de trois récits autonomes [La Princesse au petit pois de Hans Christian Andersen, Le manteau de Proust de Lorenza Foschini et Le Diable dans le Beffroi d’Edgar Allan Poe] une soirée lyrique cohérente ne va pas de soi. Mais le tandem formé par David Lescot (qui signe livret et mise en scène) et Gérard Pesson a su tisser entre ces trois contes des liens étrangers – paradoxalement et peut-être intentionnellement – à leurs arguments respectifs. »  (diapason) « Deux contes encadrant un récit, bien réel celui-là, ramassés dans une heure et demi de musique : voilà une proposition étrange autant que risquée à laquelle il fallait la finesse et l’ingéniosité de Gérard Pesson etDavid Lescot, concepteurs d’une forme opératique qui nous enchante de bout en bout »  (resmusica)
  • Stockausen, Aus Licht    [ArteConcert]
    Amsterdam, Dutch National Opera | 2019 | Kathinka Pasveer / Pierre Audi | Initié en 1977 et achevé en 2003, Aus Licht est un cycle de sept opéras, durant au total 29 heures, jamais joué dans son intégralité, avec lequel Karlheinz Stockhausen tente de recréer le monde. Chaque opéra du cycle est dédié à un jour de la semaine, auquel correspondent une planète et divers attributs issus de la mythologie. En juin 2019, le Dutch National Opera en a présenté un condensé qui a tout de même nécessité trois jours de représentation. Quelques extraits avant la mise en ligne d’un best of en fin d’année : 1. Mädchen prozession / 2. Luzifer’s Tanz / 3. Engel Prozessionen / 4. Helikopter Steichquartett / 5. Michaels Reise um die Erde
  • Stravinsky, The Rake’s Progress   [ArteConcert] Nancy | saison 2011-12 | Tito Munoz / Carlos Wagner
    Festival d’Aix en Provence | 2017 | Tim Brown / Simon McBurney | « C’est étonnamment le travail du metteur en scène britannique Simon McBurney qui vise juste, à l’inverse des autres composantes… » (resmusica) « Sa vision de The Rake’s Progress repose sur une excellente idée de départ, mais qui, à elle seule, ne suffit pas à porter le spectacle aux sommets les plus élevés… » (forumopera) « la direction musicale n’est pas à la hauteur de l’imaginaire stravinskien… » (Télérama) « Avec une distribution très homogène, et un spectacle accompli, c’est un succès incontestable… » (wanderersite)