L’Opéra peau de chagrin

Nous avons déjà fait état dans un précédent billet des propositions de rapprochement des quatre institutions lyriques de notre nouvelle grande région. Nos amis de La Lettre du Musicien abordent le sujet dans l’éditorial de leur dernière édition (que vous trouverez ici).

L’immense chef Nikolaus Harnoncourt est mort

nikolaus harnoncourt

Paul Bley, David Bowie, Pierre Boulez, Nikolaus Harnoncourt : les étoiles de la musique quittent notre monde en ce début d’année 2016. Un grand merci à ce dernier dont nous attendions dans les années 1970 chaque dimanche matin la diffusion dans l’émission de Jacques Merlet sur France Musique de la dernière cantate de Jean-Sébastien Bach, enregistrée par le duo Harnoncourt-Leonhardt : une véritable éducation à la musique… Et puis ce fut le tour de l’opéra, au disque et sur scène, où Harnoncourt se révéla être un immense chef, depuis les 3 opéras de Monteverdi avec Jean-Pierre Ponnelle à Zürich, également dans les années 1970,  jusqu’aux dernières versions des Mozart à Salzbourg dans les années 2000. N’oublions pas également le Harnoncourt, penseur de son art dans ses écrits, avec Le discours musical (Gallimard, Tel, 1982), Le dialogue musical (Gallimard, Arcades, 1985) et le tout récent La parole musicale (Actes Sud, 2014).

France Musique rend hommage à Nikolaus Harnoncourt  ce dimanche et ce lundi (voir ici), et Culturebox illustre ici les facettes multiples de son immense talent. Et si vous voulez vous repérer (au moindre coût) dans l’immense catalogue des œuvres qu’il a enregistrées, je vous conseille cette page toute récente de l’excellent site Les bons plans de la musique classique.

Les Maîtres chanteurs de Nuremberg à l’Opéra de Paris (Bastille)

Il est des productions d’opéras qui sont inaccessibles à nos modestes maisons d’opéra. C’est alors que certains se tournent vers Kinépolis ou UGC qui proposent des retransmissions “live HD” ou en différé de maisons prestigieuses.

Mais nous l’avons souvent dit, rien ne remplace le spectacle vivant. C’est pourquoi je vous recommande la production actuelle des Maîtres chanteurs de Nuremberg à l’Opéra de Paris (Bastille) (jusqu’au 28 mars, voir ici). Vous y verrez la seule comédie de Wagner, avec un Philippe Jordan qui dirige subtilement l’excellent Orchestre de l’Opéra de Paris, les solistes et le chœur, tous très stimulés par la mise en scène inspirée de Stefan Herheim. Un grand spectacle de presque 6h, avec 2 entractes !